À Tourcoing, les policiers manifestent face à la remise en liberté des deux jeunes délinquants mineurs ayant littéralement passé à tabac un collègue en pleine rue.
Des primo-délinquants relâchés
La vidéo de cette agression avait largement circulé sur les réseaux sociaux. Comment expliquer un tel laxisme ? "Je n’ai pas d’explication. Comme tous les policiers et une partie de la population, on est dégoûté face à une telle situation, réagit Frédéric Monchaux, secrétaire départemental du Nord du syndicat Alliance ce matin au micro de Sud Radio. C’est le juge des libertés qui a pris cette décision de remettre en liberté ces deux personnes. Cela met les policiers en colère."
Selon le milieu judiciaire, il s’agissait de primo-délinquants, dont certains mineurs. Leur casier judiciaire vierge suffit à les laisser en liberté. Peut-on encore accepter un tel argument ? "Il faut un réel électrochoc. On touche à un policier, il faut des peines minimales que l’on réclame, et que M. Darmanin réclame également. Il s’est étonné de cette décision."
Policier agressé à #Tourcoing : deux jeunes sortis de détention provisoire, les policiers manifestent ce jeudi, "on est dégoutés par une telle décision. C'est consternant !" dénonce Frédéric Monchaux (@alliancepolice)https://t.co/A6lZhDEWyS pic.twitter.com/7wLorpUMHC
— Sud Radio (@SudRadio) September 19, 2025
À Tourcoing, un soutien inconditionnel
Bruno Retailleau a également dit comprendre la réaction des policiers. "Depuis 2013, notre syndicat réclame la prison si l’on touche à un policier. Ce n’est pas parce que l’on a un casier vierge que l’on doit être remis en liberté. Je rappelle quand même que c’était un acharnement, un lynchage, que l’on soit mineur ou sans casier judiciaire ou non."
Les policiers se mobilisent massivement le 19 septembre devant le commissariat de Tourcoing. "C’est un soutien inconditionnel à notre collège de la part de notre syndicat. Ce n’est plus possible de voir cela. Mais les faits s’accumulent. Il faut montrer aux politiques que les policiers sont prêts à manifester et à apporter un soutien inconditionnel à leurs collègues."
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