À l’Assemblée Nationale est discutée une proposition de loi afin de créer un délit d’homicide routier. Marceline Guez a perdu son fils le 25 juin 2022, tué lors d’un rodéo urbain en étant heurté par l’arrière.
Homicide routier : une reconnaissance pour les victimes
"L’homme qui conduisait était sous l’emprise de stupéfiants et avait un taux d’alcoolémie élevé, explique-t-elle. Il a été condamné à cinq ans de prison. Avec les réductions de peine, cela veut dire qu’il sort au bout de deux ans et demi, qu’il va bientôt sortir." S’agissait-il d’un récidiviste ? "Oui, il avait déjà été arrêté plusieurs fois. Pendant son contrôle judiciaire, il ne devait pas conduire. Il a été arrêté et était encore sous l’emprise de la cocaïne."
Qu’attend-elle de ce texte, mis de côté au moment de la dissolution, mais de nouveau étudié à l'Assemblée ? "Déjà, qu’il soit voté. Pour nous, toutes les familles de victimes, c’est une reconnaissance. Cela veut dire que l’homicide involontaire devient un homicide routier. Ainsi, les peines seront plus lourdes. Comment cela peut-il être un homicide involontaire ? Il savait ce qu’il faisait."
La création d’un délit "d'homicide routier" examinée à l’Assemblée : "Pour les familles des victimes, ce serait une reconnaissance" déclare Marceline Guez, mère de Noé, tué à 16 ans par un automobiliste #GrandMatin https://t.co/WEq9naQTUx pic.twitter.com/cGqQ72k1Tx
— Sud Radio (@SudRadio) May 7, 2025
"C'est toute une vie qui change"
Mais comment soutenir les familles des victimes ? "Il existe déjà des associations, dont celle créée par la famille Alléno, confie Marceline Guez. Quand un tel drame vous arrive, vous vous retrouvez seul. J’ai eu la chance d’avoir ma famille. Mais on est aussi démuni face à la justice, c’est très compliqué."
"Financièrement, c’est aussi compliqué. La justice coûte cher, et c’est très long. Nous en tant que victimes, on attend. Le coupable, lui, a plein de recours possibles. Le procès a eu lieu en juin de l’année dernière, cela a été très fatigant. Perdre son enfant, c’est tellement dur. Cela vous arrive du jour au lendemain, c’est toute une vie qui change. Chaque jour, il y a des accidents. J’espère que cette loi va éveiller les consciences, qu'elle serve aussi à la prévention."
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