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Rugby : "Si la France pousse l’Afrique du Sud au second tour, tout sera jouable"

Par Benjamin Jeanjean

Consultant rugby pour Sud Radio, François Trillo était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mercredi pour évoquer la désignation du pays organisateur de la Coupe du monde 2023.

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Jour J pour l’Afrique du Sud, la France et l’Irlande, les trois pays encore en lice pour obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2023 (après le Japon en 2019). Ce mercredi, les présidents de fédérations et de confédérations se réunissent pour un vote crucial, qui a pris une tournure politique et diplomatique après la récente recommandation de World Rugby, l’instance dirigeante du rugby mondial, d'opter pour l'Afrique du Sud. Une décision qui a fait bondir les dirigeants français et irlandais. Consultant rugby pour Sud Radio, François Trillo était l’invité du Grand Matin Sud Radio pour évoquer les chances de la candidature française.

"Si l’on se fie aux recommandations des cabinets d’expert diligentés par World Rugby, on peut se dire que nous ne sommes pas favoris. Si on se dit que le rugby est mené par les Anglo-Saxons depuis la nuit des temps, effectivement, on n’a peut-être aucune chance. Mais aujourd’hui le sport professionnel, et le rugby en particulier, est une histoire de politique, d’argent et de négociation. Sur ce point, on peut se dire que le talent français en termes d’organisation et de lobbying peut entrer en jeu. Rien n’est fait. On a un bon dossier même si le rapport des soi-disant experts a montré du doigt certains points. Ce rapport a surtout mis en avant l’Afrique du Sud parce que le rugby sud-africain a besoin d’un coup de pouce…", explique-t-il. "C’est un vote à bulletin secret des présidents de fédérations et de confédérations, et personne ne sait ce qu’il va se passer. C’est un peu comme pour les JO, il y a tout un jeu politique. Si la France arrive à pousser l’Afrique du Sud dans un second tour, je pense que tout sera jouable", ajoute-t-il par ailleurs.

"Les jeunes se sont dépouillés contre les All Blacks"

François Trillo est également revenu sur la courte défaite (23-28) des réservistes de l’équipe de France face à leurs homologues de la Nouvelle-Zélande mardi soir à Lyon. "Le résultat remet un peu en place certains pisse-vinaigre de la presse écrite qui critiquaient la pertinence de ce match par rapport à une préparation un peu tronquée, etc. On a vu un beau match de rugby, devant 60 000 spectateurs, et avec des jeunes qui se sont dépouillés, comme on dit dans le jargon. Ils ont fait un match de grande qualité, à part le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps, et ils ont fait plus que trembler les Blacks", souligne-t-il.

Selon lui, deux joueurs en particulier se sont illustrés. "Gabriel Lacroix et Sekou Macalou sont les deux joueurs qui se sont le plus distingués. Je ne pense pas qu’ils puissent être appelés pour le match de samedi contre les Sud-Africains parce qu’ils n’auront pas récupéré. Lacroix avait déjà été appelé lors du Tournoi des 6 Nations l’an dernier, il était dans le groupe élargi. Macalou est un espoir, il était avec les moins de 20 ans il y a deux ans et c’est un talent identifié", rappelle-t-il.

Retrouvez en podcast l’interview de François Trillo dans le Grand Matin Sud Radio

 

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