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Danièle Obono : "Macron traite son peuple comme un monarque présidentiel de droit divin"

Par Jérémy Jeantet

Danièle Obono, députée La France Insoumise de Paris, était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio.

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L'interview d'Emmanuel Macron jeudi au JT de 13h sur TF1, jeudi, n'a pas convaincu Danièle Obono.

Pour la députée La France Insoumise de Paris, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, "la mise en scène de cette interview continue la manière de qu'il a de traiter son peuple un peu comme un monarque de droit divin. Ça traduit une forme de mépris de considérer que, s'il y a une mobilisation, c'est que les gens n'ont pas compris. Son discours était une litanie de tout ce qu'il raconte depuis le début de son mandat, sans comprendre que ce qui suscite l'opposition, c'est sa politique vis-à-vis des retraités, des étudiants, des cheminots. On a un président un peu à côté de la plaque..."

 

 

Une attitude de "maître d'école" que Danièle Obono dénonce chez d'autres membres de la majorité, notamment François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, "qui a du mal à comprendre son rôle".

"Il se comporte trop régulièrement comme un maître d'école, au-dessus de tout le monde, alors qu'il est un député comme un autre, à qui a été confiée la responsabilité d'organiser sereinement les débats, a regretté la députée. L'Assemblée nationale est un lieu où toutes les paroles doivent pouvoir s'exprimer et son rôle est de faire exister ces paroles. Or il a plutôt tendance, dans la lignée du président Macron, à avoir une main trop autoritaire. C'est problématique de notre point de vue."

Même attitude chez Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, qui "prend les étudiants pour des enfants" : "Ce sont de jeunes gens majeurs, très conscients des réalités. La moitié des étudiants travaillent, donc ils n'ont pas la tête sur la Lune. Et ils sont mobilisés contre son projet de loi. Elle devrait écouter ce qu'ils ont à dire."

Pour Danièle Obono, cette loi dite ParcourSup "remet en cause la non-sélection" et les universités n'ont pas les moyens d'y faire face : "On va avoir des dizaines de milliers de lettres de motivation qui vont arriver et personne ne va être en mesure de les traiter. Les universités ne sont pas en mesure d'assurer correctement ce travail. On a promis des moyens, mais le compte n'y est pas. C'est pour ça que des enseignants et des directeurs d'UFR contestent aussi cette réforme."

Assurant "soutenir la mobilisation citoyenne", à la fois des étudiants, des cheminots, et d'autres, Danièle Obono explique que c'est cette mobilisation qui peut faire "bouger les lignes", n'attendant pas d'évolution de la part du président de la République : "Il suit un agenda qui bénéficie à une minorité. Qu'est-ce qu'il a d'autre à dire que répéter ce qu'il répète depuis des mois, continuer sur la ligne néo-libérale, suivre l'agenda de Bruxelles et faire la politique des riches ?"

Écoutez l'interview de Danièle Obono, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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