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Affaire Benalla : "Emmanuel Macron a fait preuve de défiance envers les policiers"

Par Lorraine Redaud

Christine Pirès-Beaune, députée PS et membre de la commission des finances, était l'invitée de Sud Radio. Elle a évoqué l'affaire Benalla, le discours d'Emmanuel Macron et l'écoeurement des policiers. 

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"C’est un peu facile" lâche la députée PS Christine Pirès-Beaune en évoquant le discours d’Emmanuel Macron face à "son clan". Le Président s’est en effet exprimé hier devant les membres de sa majorité et s’est déclaré seul responsable de l’affaire Benalla. Une stratégie selon la députée : "Quand il dit que c’est lui et lui seul, il connaît les barrières, il sait que la Constitution le protège […] Il a fait de la provocation envers les Français en disant ‘qu’ils viennent me chercher’. Ce ne sont pas des mots que l’on attend d’un chef de l’État". Mais loin d’elle, l’idée de vouloir en rester là pour autant : "Ce n’est pas parce qu’il se déclare responsable que l’on ne se pose plus de questions, que toutes les contradictions exposées pendant les auditions vont se lever. Les enquêtes parlementaires vont se poursuivre".

Et des contradictions, la députée du Puy-de-Dôme en a notifié plusieurs, notamment celle apportée par le Président de la République lors de son discours d’hier."Il reconnaît avoir lui-même validé la sanction de Benalla mais deux heures avant son chef de cabinet assumait tout seul la sanction" explique Christine Pirès-Beaune qui ajoute que Patrick Strozda, chef de cabinet du Président, pourrait se retrouver sous le coup d’une enquête pénale pour avoir menti sous serment. Mais surtout, elle ne croit pas le Président qui évoquait hier avoir ressenti une trahison en voyant les actes de Benalla :"Quand on se sent trahi, on en tire les conséquences. Benalla était présent le 14 juillet ou encore dans le bus des Bleus. Pour quelqu’un qui a commis une trahison, il est plutôt bien récompensé".

Pour la membre de la commission des finances, cette affaire est bel et bien un scandale d’état "car il y a eu dissimulation" et que "le président a voulu protéger son collaborateur". Fustigeant une gestion incorrecte, la députée PS admet également comprendre la colère des policiers dont les syndicats vont être auditionnés : "La création de cette équipe de protection à l’Élysée alors qu’il existe un groupement spécial dédié à cela, c’est une marque de défiance vis à vis des services de sécurité, donc je comprends leur écœurement".

Enfin, et contrairement au groupe Les Républicains qui souhaite déposer une motion de censure contre le gouvernement, Christine Pirès-Beaune, a déclaré de son côté que son groupe n’avait pas encore tranché sur la question, en précisant qu’elle n’y était pas favorable personnellement.

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