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Matthias Fekl porte plainte après des propos de Philippot contre des policiers

Par Benjamin Jeanjean

Le nouveau ministre de l’Intérieur Matthias Fekl n’a pas apprécié les récents propos du vice-président du Front national visant les policiers qui enquêtent sur le parti frontiste.

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À peine intronisé, déjà sur la brèche. Fraîchement débarqué place Beauvau pour prendre la succession d’un Bruno Le Roux démissionnaire, Matthias Fekl est déjà sous le feu des projecteurs. Après s’être rendu en Guyane en compagne d’Ericka Bareigts pour tenter de désamorcer le conflit social ultramarin, le nouveau ministre de l’Intérieur refait parler de lui ce mardi 4 avril. En effet, l’AFP indique que ce dernier a décidé de porter plainte pour diffamation suite à des propos récemment tenus par le vice-président du Front national, Florian Philippot, sur les policiers qui enquêtent sur les soupçons d’emplois fictifs du FN au Parlement européen.

La "police politique" de Philippot ne passe pas place Beauvau

La plainte déposée au parquet de Paris cible l’intervention de Florian Philippot jeudi 30 mars sur BFMTV, lors de laquelle il avait assimilé les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à une "police politique" en commentant la perquisition du 17 février au siège du FN. "Quand vous avez une police politique... les pauvres... je vous assure, ils étaient là, ils ne savaient pas ce qu'ils devaient faire, ils ne savaient pas où ils devaient aller. Ils ont pris des dossiers qui n'avaient rien à voir, ils ont pris des dossiers liés à l'élection présidentielle d'une candidate d'opposition (...) On envoie la police de l'État pour chercher des dossiers liés à la présidentielle. Il faut que les gens voient ça", avait-il déclaré.

Un syndicat de police juge "inadmissible" les propos de Philippot

Florian Philippot avait également sous-entendu l'hypothèse d'un système de corruption à l’œuvre pour expliquer les fuites médiatiques : "Un enquêteur de perquisition a donné au Monde, peut-être contre de l'argent d'ailleurs, il y a peut-être un système de corruption d'ailleurs derrière tout ça (...) donc a violé le secret de l'instruction". Un climat qui a poussé le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) à réagir. "Les insinuations et menaces se multiplient pendant cette campagne présidentielle", avait-il déploré ce lundi, jugeant "inadmissibles" les propos du dirigeant frontiste.

(Avec AFP)

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