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Affaire Grégory: Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grande-tante, mis en examen

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le parquet général a requis la mise en examen de Marcel Jacob, grand-oncle du petit Grégory, pour "séquestration", au terme de sa garde à vue. Son épouse, Catherine Jacob, a été mise en examen pour "enlèvement, séquestration suivie de mort".

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Le parquet général a requis la mise en examen de Marcel Jacob, grand-oncle du petit Grégory, pour "séquestration", a indiqué son avocat ce vendredi à la mi-journée, confirmant une information de l'Est Républicain. Jacqueline Jacob, son épouse, a elle été mise en examen pour enlèvement, séquestration suivie de mort.

Marcel Jacob, l'oncle de Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory, et Jacqueline Jacob, son épouse, ont été déférés au parquet général de Dijon en début de journée en vue de leur présentation à un juge d'instruction. Un rebondissement qui fait suite aux gardes à vue cette semaine de trois membres de la famille Villemin, relançant cette affaire datant de plus de trente ans.

Ils avaient été placés en garde à vue mercredi dans un spectaculaire rebondissement de cette affaire, plus de 32 ans après la découverte du corps du petit Grégory, pieds et poings liés, dans la Vologne le 16 octobre 1984.

De source proche du dossier, Jacqueline Jacob est restée mutique durant sa garde à vue et Marcel Jacob s'est contenté d'affirmer qu'il ne se rappelait  rien.

Placée en garde à vue en même temps qu'eux, la belle-soeur de Jean-Marie Villemin, Ginette Villemin, a, elle, été remise en liberté jeudi en fin d'après-midi.

Parallèlement à ces gardes à vue, une petite dizaine d'auditions ont été menées par les gendarmes pour confirmer les soupçons des enquêteurs, a-t-on précisé de même source.

Ces gardes à vue relancent une des plus grandes énigmes de l'histoire criminelle française.

Marcel Jacob et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient très liés à Bernard Laroche, premier suspect de l'affaire, libéré puis tué en 1985 par Jean-Marie Villemin, son cousin.

À ce stade, "les investigations montrent que plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime", a déclaré jeudi Jean-Jacques Bosc, le procureur général de Dijon, devant la presse.

De nouvelles expertises d'une lettre de menaces, manuscrite et anonyme, adressée en 1983 au père de Grégory, orientent les soupçons sur Jacqueline Jacob. Selon une source proche du dossier, des documents écrits par la grand-tante de Grégory "ont été retrouvés en perquisition" à des fins de comparaison.

Les enquêteurs s'étaient aussi penchés à de nombreuses reprises, dans le passé, sur un mystérieux "corbeau" ayant revendiqué le meurtre de l'enfant, en invoquant une "vengeance" dans une lettre postée apparemment avant la découverte du corps, en 1984.

Si les expertises n'ont pas permis d'en identifier l'auteur, "on peut cependant observer une similitude importante des termes" utilisés dans ce document avec la lettre de 1983, a relevé le procureur général.
 

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