Après Montauban, Toulouse ! Les agriculteurs de Haute-Garonne sont repassés à l’action ce mercredi pour dénoncer la possible suppression des aides dans les zones défavorisées. Dès 6h30, les premiers tracteurs sont arrivés sur la rocade toulousaine pour enclencher une opération escargot qui a pris au piège des automobilistes excédés. "Là, ils bloquent tout, tout, tout ! Franchement, qu’ils fassent autre chose : préfecture, machin… On va au boulot, nous ! Je dois aller du côté de Montauban et je vais devoir appeler mon patron pour lui expliquer tout ça… Je vais être en retard, ils nous font chier !", s’emporte l’un d’eux.
#Toulouse #ManifestationAgricole Rocade extérieure déjà saturée . Le Préfet recommande de prendre les transports en commun . Point sur la situation ce matin sur @sudradio ?? pic.twitter.com/geFcBnTruN
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) 31 janvier 2018
Face à ce blocage, un autre automobiliste a décidé, lui, de prendre une mesure pour le moins radicale. "J’ai fait complètement demi-retour. Ce n’est absolument pas possible, je travaille à Albi, j’ai une heure de route et un boulot à ouvrir… J’ai fait demi-tour sur l’auto-route ! Tout le monde se met en marche arrière, moi je le fais juste en avant, tout simplement. Je comprends leur colère, mais je ne comprends pas que dans ce pays on soit toujours bloqués. C’est compliqué…", déplore-t-il, résigné.
#Toulouse La police arrive pour éviter aux automobilistes d accéder à la rocade @SudRadio pic.twitter.com/MXqs5PChDT
— Christine Bouillot (@ChrisBouillot) 31 janvier 2018
Alors que la préfecture avait prévenu les Toulousains d’éviter au maximum de prendre leur voiture ce matin, Richard n’a pas pu faire autrement pour pouvoir ouvrir son commerce. "On a pris la précaution de partir avant pour pouvoir accéder au centre-ville", reconnaît-il toutefois. Si 150 gendarmes ont été mobilisés pour cette opération, la police nationale a elle aussi investi les abords de la préfecture, là où les agriculteurs ont prévu de converger cet après-midi.
Sans réponse concrète de la part des autorités, ils prévoient même d’y installer un campement pour la nuit.
Un reportage de Christine Bouillot