Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Benjamin Gleize.
- Et à 7h40, Sud Radio vous explique, moins d'une semaine après le vol spectaculaire du musée du Louvre, deux des quatre cambrioleurs ont été arrêtés ce week-end.
- Le premier à Roissy alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour l'Algérie, le second en Seine-Saint-Denis.
- Ils ont tous les deux été placés en garde à vue pour vol en bande organisée, association de malfaiteurs criminels.
- Quant aux huit joyaux de la couronne dérobée, ils sont toujours dans la nature.
- Ils n'ont pas été retrouvés pour le moment.
- Bonjour Nathalie Abovidal.
- Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes gémologue, experte judiciaire.
- Laurent Nouniez a l'air assez confiant à propos de la résolution de l'enquête.
- Les voleurs ont toujours fini par être retrouvés, c'est ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur hier.
- Il est en revanche beaucoup moins optimiste pour les bijoux.
- Les chances sont-elles minces aujourd'hui de les retrouver ? Est-ce qu'il est possible que ces joyaux ne soient jamais retrouvés ? C'est une éventualité, bien sûr.
- Mais pour ma part, je pense quand même que ces bijoux-là n'ont pas été démontés et vont être au moins conservés quelque part et peut-être retrouvés un jour.
- Qu'est-ce qui vous fait dire qu'ils n'ont pas été dessertis, ces diamants, ces pierres précieuses ? Tout simplement parce que le bijou en soi, quand il est dans son entièreté, il a vraiment une valeur qui est considérable.
- C'est complètement inestimable.
- Si on démonte les pierres, en fait, ça va s'écouler comme des pierres normales et ça perd complètement sa valeur historique et patrimoniale.
- Et puis le travail qui a été fait, l'histoire qui est liée à ces bijoux, elle est perdue si tout est démonté.
- Ça ne ressemble plus à rien.
- Qui pourrait être derrière ce vol, ce cambriolage ? Qui pourrait être intéressé par de telles pièces ? C'est la grande question.
- C'est la grande question.
- C'est la question qui se pose, je ne sais pas.
- Oui, c'est la grande question.
- Il y a plusieurs options sur la table, j'imagine, en tout cas.
- Oui, en fait, ce ne sont que des suppositions qui, en plus, sont très personnelles.
- Mais pour moi, c'est forcément une commande davantage que quelqu'un qui va les avoir volées pour les démonter, les retailler, les ressertir ailleurs.
- Pour moi, c'est vraiment une commande.
- Après, c'est vraiment quelqu'un qui a beaucoup d'argent.
- Et si on pose le problème à l'envers, qui, aujourd'hui, peut se payer les bijoux de la couronne ? C'est ça, la question.
- Et alors, ça veut dire éventuellement un riche, très riche collectionneur.
- La question qui se pose aussi, Nathalie Abou-Vidal, c'est de savoir si ces joyaux de la couronne sont aujourd'hui encore en France.
- Là aussi, le ministre de l'Intérieur disait qu'il avait une inquiétude.
- C'est qu'ils soient déjà ces joyaux à l'étranger.
- C'est une éventualité ? C'est possible, ça ? Alors là, tout dépend.
- Comment ils ont réussi à faire passer ça au niveau des frontières.
- Aujourd'hui, avec l'espace Schengen, on fait un petit peu ce qu'on veut quand même.
- Et puis, après, écoutez, il existe toujours des valises diplomatiques qu'on n'a pas le droit d'ouvrir.
- Mais bon, ce ne sont que mon opinion, c'est mon avis.
- Moi, j'espère que c'est toujours caché quelque part en France.
- Parce qu'à mon avis, les frontières doivent être très, très surveillées sur ce sujet-là précisément.
- Et après, j'avoue que j'aimerais que ce soit retrouvé.
- J'aimerais que ce soit pas loin de Paris.
- Et j'aimerais que ça reste chez nous et qu'on le retrouve.
- Mais je ne peux pas supposer que c'est parti à l'étranger et que c'est déjà dans un bunker quelque part.
- J'en sais rien.
- Mais en tout cas, c'est une éventualité.
- Forcément, bien sûr, Nathalie Abouvidal, vous n'êtes pas sur cette enquête-là.
- Vous ne connaissez pas le dossier exact.
- Voilà.
- Mais toute l'idée, c'est de savoir quelles sont les pistes possibles, envisageables en lien avec ce vol.
- Vous l'avez dit, pour vous, il y a peu de chances que ces pierres aient été desserties.
- Si ça avait été le cas, est-ce qu'elles seraient encore identifiables, ces pierres-là ? Alors, pour identifier une pierre, normalement, il faut faire un...
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