Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h42. Pourquoi certaines municipalités décident d'armer leur police ? C'est le cas à Mérignac, à la commune de Gironde, qui compte environ 80 000 habitants. Nous sommes avec son maire Thierry Trijoulet, qui est maire socialiste de Mérignac. Bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Alors pourquoi vous avez décidé d'annoncer l'armement de vos policiers municipaux ? Ça intervient, je crois, après une fusillade, c'est ça, dans un quartier ? Oui. Disons que cet été, il y a eu un règlement de compte, pourtant dans un quartier qui était plutôt apaisé, de trafiquants sur fond, de trafics stupéfiants. Effectivement, la police municipale a été primo-intervenante, comme elle l'est souvent.
- Étant une police de proximité. Mais plus que cet événement, parce que nous sommes pas une ville où la délinquance, une ville de 80 000 habitants, de 77 000 exactement, on peut avoir quelques soucis, mais c'est une ville qui est plutôt tranquille.
- Mais c'est surtout que dans tout ce mandat, on a eu une politique en matière de tranquillité publique et de sécurité des habitants.
- Plutôt progressive. C'est-à-dire qu'on a doublé les effectifs de police municipale dans ce mandat.
- On a créé un centre de supervision urbaine qui est municipal, qui est au sein et qui travaille très bien avec la police nationale, parce qu'on a un nouveau commissariat sur Mérignac. Donc c'est la volonté de sécuriser la police municipale, qui est une police de proximité, et qu'elle puisse intervenir pour la tranquillité des habitants.
- Oui, c'est ça. Parce que si elle intervient, mais qu'elle...
- Si elle n'est pas armée, vous estimez qu'elles-mêmes se retrouvent... Enfin eux-mêmes, les agents se retrouvent un peu en difficulté.
- C'est difficile pour eux de rétablir l'ordre, entre guillemets, quoi. C'est ça ? Ben disons que s'ils sont confrontés à des situations extrêmes, voilà, face à des gens armés, il faut qu'ils soient, eux, en capacité d'intervenir.
- Sinon, ils sont obligés de se retirer. Et si la population est prise à partie, il faut que dans l'ultime...
- Oui.
- ...condition qu'ils puissent à la fois être protégés et protéger la population.
- Oui, oui. C'est ça. Parce que j'ai vu qu'à Bordeaux, je crois, Talens, dans le coin, autour de chez vous, il y aura aussi des policiers municipaux armés, quoi, de plus en plus.
- Oui, mais... Voilà. Mais je crois que le sujet, il faut le sortir de polémiques politiciennes.
- Politiques. Ben oui.
- La tranquillité. La tranquillité publique, ça se négocie pas pour les habitants. Voilà.
- Mais il y a des maires. Il y a des maires de gauche.
- Vous êtes de gauche, hein, qui n'en veulent toujours pas, je pense, à la maire PS à Nantes qui refuse d'armer cette police municipale.
- Qu'est-ce que... Si vous l'aviez en face de vous, là, ce matin, Thierry Trichoulet, qu'est-ce que vous lui diriez ? D'abord, elle est souveraine chez elle en termes de choix. Et elle répond devant ses habitants. Voilà.
- Mais je crois qu'il faut faire le pas de côté sur cette question de sécurité. Voilà. Il faut pas... Il y a des orientations qui peuvent être prises.
- Mais là, aujourd'hui, comme je vous l'ai expliqué, on est monté en puissance sur ce mandat, sur ces questions de sécurité et de tranquillité publique.
- Et je pense qu'il faut pas attendre que la délinquance s'explose pour dire « Ah ben on va prendre des mesures ».
- Je crois que c'est des choses qu'il faut anticiper et protéger et assurer la protection de la population.
- Oui, c'est vrai. Alors après, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est-à-dire qu'il va y avoir 4 à 6 mois, je crois, pour former...
- Pour policier, c'est ça ? Il faut que le préfet... Voilà. 4 à 6 mois. Je vais dès ce matin écrire au préfet pour...
- Parce que c'est le préfet qui donnera l'autorisation. Après, il y a la convention de sécurité qu'on a avec l'État qu'il faut amender en fonction de cette évolution d'équipement de la police municipale. Donc le temps qui est les policiers, puisqu'il y a un cadre juridique à respecter, de vérifier que les agents sont aptes à porter une arme.
- Oui, c'est...
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