Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h41. Qui est vraiment Sébastien Lecornu et que peut-il changer ? Nous en parlons donc ensemble sur Sud Radio.
- Jean-François Akili est avec nous. Vous aurez votre invité politique. On va en reparler dans un instant.
- Mais vous qui suivez la politique depuis des années et des années, vous avez vu monter ce jeune Sébastien Lecornu.
- Je dis jeune parce qu'il a 39 ans. Et souvent, on considérait que c'était un des très jeunes.
- Plus jeune président du conseil départemental de l'heure, plus jeune ministre des Armées.
- Il est plus jeune de tout. Et c'est surtout la personnalité qui est là depuis le premier jour au sein du gouvernement, après avoir occupé plusieurs postes. Il a été à la fois aux collectivités territoriales.
- Il est passé par... On fait plusieurs scénarii. Il a connu toutes les crises des deux quinquennats.
- Il a tout traversé.
- Alors il faut comprendre qu'il vient des Républicains, qu'il a rallié Emmanuel Macron.
- Mais ce n'est pas un... Vous savez, on dit les macronistes, le premier cercle.
- Ce n'est pas un homme du premier cercle, en réalité. Il est très proche du président.
- Il paraît qu'ils boivent le whisky jusqu'à 3h du matin à l'Élysée.
- Ah bon ? Oui, oui.
- Ah bah, attendez ça, oui.
- Et la difficulté pour Emmanuel Macron... Alors là, la chance pour lui, c'est de mettre celui dont il rêvait à Matignon depuis de longs mois.
- François Bayrou s'était imposé pour succéder à Michel Barnier, alors qu'Emmanuel Macron voulait Sébastien Lecornu. Mais vous savez comment ça se passe.
- Chaque fois qu'il est à deux doigts de nommer quelqu'un, il consulte à tour de bras le président de la République.
- Et il finit par changer d'avis à la dernière minute. Donc il voulait Lecornu. Il a eu Bayrou.
- Cette fois-ci, il dit « Ça suffit. Je prends celui qui met le... » Ah bah, « Ça suffit », parce qu'en même temps, Bayrou, c'est entre guillemets auto-dissous, quoi, en quelque sorte.
- Oui. Mais quelque part, il reprend le fil d'un récit interrompu là-dessus, Emmanuel Macron.
- Il met à ce poste-là quelqu'un qui lui est très fidèle.
- Alors la personnalité de Sébastien Lecornu, c'est un gros bosseur, c'est un garçon discret, c'est un ami de Gérald Darmanin dans la vie. Ils se connaissent très bien.
- Oui, c'est vrai. Parce qu'il vient des LR, quoi. Oui, il vient des LR. Mais ils sont très amis.
- Ils partent en vacances ensemble. Ce sont des gens qui se connaissent bien.
- Avec Darmanin. Avec Darmanin, oui.
- Oui, d'accord. Et si vous voulez, aujourd'hui, l'atout d'un Sébastien Lecornu, c'est qu'un homme... C'est un homme qui sait dialoguer, paraît-il. Il sait négocier. Ça fait plusieurs jours...
- Alors oui. Ça fait plusieurs jours qu'il prend des contacts, notamment avec le Parti socialiste, pour préparer le terrain. Il sait que ça va être lui, que c'est son tour.
- La difficulté pour Emmanuel Macron, c'est qu'il nomme quelqu'un qui est une sorte de body double, une sorte de double, de double. C'est un double, un double Emmanuel Macron.
- Est-ce que ça peut être la bonne réponse ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est le sens de cette nomination.
- Parce qu'il y a une détestation quand même dans les sondages de plus en plus fort d'Emmanuel Macron.
- Le mouvement bloc-on-tout, aujourd'hui, certes, c'était contre Bayrou, sa réforme, ce qu'il voulait mettre en place, etc.
- Mais c'est aussi pointé contre le locataire de l'Élysée, Emmanuel Macron. Et là, il nomme un fidèle.
- Je vous réponds. Pour terminer son deuxième quinquennat et son règne, quelque part, Emmanuel Macron est désormais en première ligne. Il n'y a plus de fusible. Oui, c'est ça.
- Il n'y a plus le président qui s'occupe... Oui, c'est ça.
- ... des affaires internationales, du régalien. Vous savez qu'il, de temps en temps, fait mine de s'intéresser à ce qui se passe dans le pays, en fait, alors qu'il le gouverne en réalité depuis l'Élysée, depuis le premier jour. Là, vous avez le président en première ligne.
- C'est le grognard qui est son double. Donc là, vous savez, il y a un côté provocateur chez Emmanuel Macron.
- Ah bah ouais, mais attendez....
Transcription générée par IA