Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La colère des taxis et notamment des artisans de taxi, je suis avec Bernard Crébassa qui est président de la Fédération Nationale des Artisans du Taxi, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Alors je rappelle que vous êtes une organisation professionnelle, vous représentez les chauffeurs de taxi indépendants, souvent appelés les artisans du taxi.
- Vous défendez les intérêts des chauffeurs de taxi, en particulier les propriétaires et exploitants de leurs propres véhicules. Je n'ai pas dit de bêtises, hein, Bernard Crébassa ? Exactement ça, tout à fait, c'est tout à fait ça, mais également tous les salariés qui travaillent dans nos entreprises d'aujourd'hui.
- Voilà. Où en est-on ce matin ? Hier, vous avez manifesté notamment à Paris. Certains ont été arrêtés, interpellés, gardés à vue.
- Est-ce que tout le monde a été...
- Libérés ? Non, pour l'instant, ils n'ont pas tous été libérés, les procédures sont en cours, nous allons voir ce qu'il se passe.
- Combien de chauffeurs de taxi sont encore... Allô, Bernard Crébassa, vous m'entendez ? Oui, excusez-moi, la police est qui passe à côté.
- Oui, ça arrive. Bernard Crébassa, combien de chauffeurs de taxi sont encore en garde à vue, ce matin-là ? Pour l'instant, encore 64 personnes sont en garde à vue.
- Toujours en garde à vue, 64 personnes ? Oui.
- Bien.
- Qu'allez-vous faire dans les heures qui viennent ? Ensuite, je reviendrai sur le fond et sur ce que vous demandez.
- Mais qu'allez-vous faire dans les heures qui viennent ? La première des choses, faire en sorte que nos collègues puissent être libérés et revenir avec nous.
- OK.
- C'est la priorité.
- Ensuite ? La deuxième priorité, c'est comptabiliser nos collègues, voir qui sont en train d'arriver sur Paris et qui se mobilisent également sur Pau, puisque nous avons aussi une forte présence de la profession sur Paris.
- Voilà.
- Si j'ai bien compris, vous poursuivez...
- ... vos manifestations à Paris, à Pau et ailleurs en France ? Et ailleurs en France, si les collègues souhaitent se mobiliser dans les préfectures.
- Dans les préfectures.
- À Paris et à Pau, quelles seront les mobilisations ? Quelles formes vont-elles prendre ? Paris, la même qu'hier, rassembler le plus d'entreprises possibles et être entendu par le ministère pour l'application de la loi sur les plateformes et les VTC.
- Oui.
- Et en même temps, défendre cette convention de sécu qui n'est pas acceptée.
- Elle n'est pas acceptable actuellement.
- Bon.
- Donc, manifestation dans les mêmes quartiers à Paris, j'imagine.
- Oui, oui.
- Oui, oui, tout à fait.
- Dans le même quartier.
- Autour du ministère des Transports.
- Voilà.
- Autour du ministère des Transports à Paris et à Pau, autour de la mairie, j'imagine, pour sensibiliser...
- C'est ça, mairie et la gare SNCF, apparemment.
- Et la gare SNCF.
- Et on parle de Marseille aussi, on parle de Toulon.
- Voilà.
- Sur toutes ces grandes villes, nos collègues se sont rassemblés.
- On menait des actions fortes hier.
- On va voir si le mouvement continue aujourd'hui.
- On est en train de reprendre la journée et de regarder comment réagissent nos collègues.
- Bon.
- Alors, vous protestez contre cette nouvelle convention de la Sécurité sociale.
- Que dit-elle ? Cette convention prévoit la mise en place d'un forfait unique de prise en charge et d'accompagnement à 13 euros avec un seul tarif kilométrique par département.
- Contre 4 aujourd'hui.
- Expliquez-nous pourquoi vous n'en voulez pas.
- Parce que la tarification proposée par la Caisse d'assurance maladie ne prend pas la totalité de nos contraintes de travail.
- Quand ils nous annoncent un seul tarif, ils prennent le tarif le plus bas de notre profession, qui n'inclut pas le temps d'attente de nos salariés, ni même notre retour à la base.
- Voilà.
- Ils fixent un tarif kilométrique uniquement, si j'ai bien compris, vous seriez indemnisé uniquement sur le trajet du domicile, le trajet du patient, de son domicile à l'établissement hospitalier, c'est cela ? C'est ça, sans prendre en compte la totalité de notre temps de travail, puisque pour nous, un trajet est considéré comme étant un aller-retour.
- Voilà.
- Un salarié, quand vous le payez… Ben non, non.
- Quand nous travaillons ou quand nous faisons travailler un...
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