Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Et à 8h09, soyez libres et croyez-moi, elle est libre. Elisabeth Lévy, bonjour, comme chaque matin du mardi au jeudi.
- Oui. Nous sommes jeudi. Bonjour, Patrick.
- Bonjour, Elisabeth. Vous allez nous parler d'union des droites.
- Oui. Mais avant, je voulais quand même vous citer la grande maxime polycystique du jour délivrée par le chauffeur de mon taxi qui m'a dit « Ah ben ça, ce qui est sûr, c'est que Macron ne va pas entrer au Panthéon ». Voilà.
- Bon, il faut faire la transition. Bon, alors je reviens à l'union des droites.
- Attendez, parce qu'en même temps, il est encore très jeune. On ne sait jamais ce qui se passe avec lui.
- On ne sait jamais. Vous avez raison.
- Alors oui, parlons d'union des droites. On l'évoque ce jour-ci sans finalement qu'il y ait quoi que ce soit qui se dessine.
- En vérité, on en parle surtout à gauche parce que l'union des droites, c'est le serpent de mer qui ressurgit du bourbier politique ou plutôt le monstre du Loch Ness, le vampire.
- Face auquel, vous savez, on agite croix et gousses d'ail.
- Les dirigeants et les éditos cradent de gauche, font chorus dans la déploration, indignation, dans la posture, à la perspective d'une alliance RN, droite classique, puisque c'est ça, en gros, l'union des droites.
- Thomas Legrand, que sommes-nous, le toxin dans Libération ? Il parle du toboggan fatal, je cite les mots autoritaires, les postures identitaires, l'abandon de son substrat libéral par la droite dite « classique » de gouvernement ou républicaine.
- Indique, asseyez-vous, que nous nous dirigeons collectivement vers cet horizon brun.
- Brun, rien que ça, le nazisme à nos portes.
- Dans Le Monde, un politologue obscur observe que dans la législative du temps, Bruno Retailleau appelle implicitement à préférer le « siotiste » au « socialiste ».
- Et il ose écrire que les Républicains demeurent la figure de proue d'un mouvement général de consentement à l'extrême droite.
- Quant aux élus nupes, ils font tous les outre-jeux.
- Ils ont avalé la soumission aux insoumis et ils recommenceront pour sauver leur siège ou leur ville.
- Je vous en fiche mon billet, mais la gauche, ça ose tout.
- Est-ce que cette alliance RN-LR, ou une partie en tout cas de la droite, pourrait se concrétiser en cas d'élection ? Je ne crois pas et je le regrette d'ailleurs.
- L'appel se lancé par Sarah Knafo, qui a été très relayé sur les réseaux, a été balayé par les deux parties concernées.
- Il y a eu un vague-ballon d'essais de Jordan.
- Bardella côté RN, quelques voix LR isolées, Henri Guaino, qui n'est plus LR d'ailleurs, Sophie Prima, l'ex-part-parole du gouvernement, Roger Carucci.
- Mais les deux derniers, qui ont été tancés par leur parti, ont dû reculer.
- Et Bruno Retailleau, dans le teint, toujours, il refuse de dire clairement à voter RN comme si le mot était radioactif.
- Bon, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le chantage, l'intimidation morale, le cordon sanitaire sont toujours là.
- La gauche cause avec LFI.
- Mais la droite est interdite d'alliance ou de discussion avec le RN, ceux qui le condamnent à l'opposition ou à la macronisation.
- Et parce que, voilà, je vous en parlerai peut-être avec Jean-Philippe Tanguy, qui lui n'est pas nié papavora, mais pour beaucoup d'électeurs, ce rapprochement est logique.
- D'abord, levons une hypothèque, le RN ne coche aujourd'hui aucune des cases de l'extrême droite, l'antiparlementarisme, l'antisémitisme, la pression de la rue.
- Ça me rappelle quelqu'un d'autre en réalité.
- Le RN, en gros, c'est l'espace idéologique de feu, le RPR.
- Alors, bien sûr, il y a des différences, et notamment économiques, avec LR.
- Mais soit vous gagnez seul, soit vous devez composer avec d'autres forces.
- Alors après, comment vous choisissez ? C'est une question de priorité.
- Or, il me semble, et beaucoup de gens le pensent, je crois, qu'il y a urgence sur le front régalien, identitaire et migratoire.
- Hier, il y a eu des chiffres de l'INSEE.
- On apprend que 9% des gens qui vivent en France sont des étrangers.
- Des gens de nationalité étrangère.
- Et qu'une proportion croissante de ces étrangers vient d'Afrique.
- Alors, on peut tout à...
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