Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- 7h-10h, évidemment, et 8h-8h, c'est l'heure de la chronique d'Elisabeth Lévy. Soyez libres. Bonjour, Elisabeth.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
- On l'a dit donc dans le journal à l'instant. Il y a deux ans, le Hamas lançait donc cette fameuse attaque terrible, terroriste contre Israël.
- Oui, on se rappelle tous cette journée qui ébranla le monde. Alors je pense d'abord aux victimes, notamment aux 51 Français, aux familles inconsolées, à Noah, 23 ans, assassiné à Noah, à sa mère, Mali, infirmière que j'ai rencontrée, qui accueille et qui soigne les otages qui reviennent de l'enfer, elle qui n'aura jamais cette chance de revoir sa fille. Je pense à ses otages, évidemment, prisonniers dans les tunnels de Gaza.
- Et bien sûr, je pense aussi aux civils palestiniens, aux enfants brisés, aux enfances brisées.
- Et à ces...
- Les civils dont un dirigeant du Hamas disait que plus ils mourraient, mieux ce serait pour la cause.
- Alors au-delà des chiffres, du bilan des morts, beaucoup d'Israéliens aujourd'hui encore sont habités par une angoisse vitale, la certitude que, comme ils le disent, ils veulent nous détruire. Et beaucoup d'amis d'Israël ne comprennent pas cette guerre interminable.
- Alors on se dit que peut-être il y a, après ce 7 octobre, quelque chose d'irréparable.
- Et pourtant, Patrick, eh bien il y a aujourd'hui un espoir réel.
- Il ne faut peut-être pas s'emballer, mais quand même que la diplomatie prenne enfin le relais de la force.
- Alors pas malheureusement parce que le monde écoute la France, comme voudrait le croire Emmanuel Macron, mais d'abord parce que la riposte israélienne, ça c'est d'abord les armes, a créé une nouvelle donne stratégique.
- C'est la chute du régime syrien, l'affaiblissement du régime des Mollahs, du Hezbollah et évidemment du Hamas lui-même.
- Et puis maintenant, si vous voulez, dans la foulée de cet usage de la force, il y a ce plan Trump qui ne s'appuie ni sur le...
- C'est ça.
- Ni sur l'ONU, ni sur l'autorité palestinienne, ce qui est une excellente chose, mais qui est, et ça c'est vital, fondamental, qui est soutenu par le monde arabo-musulman.
- Alors chaque étape est pleine de chausses-trappes, ça négocie aujourd'hui sur les otages.
- On ne sait pas si ça va commencer, on ne sait évidemment pas si au bout il y aura un État palestinien.
- Mais enfin, pour la première fois, on trace un chemin vers la coexistence et ça, il faut s'en réjouir.
- Oui. Et avec ce qui avait été lancé par le Hamas, est-ce que le Hamas a perdu ou pas cette guerre qu'il avait lancée donc le 7 octobre ? Alors sur le terrain, oui, je viens de vous le dire.
- Vraiment, le Hamas, militairement, est quand même très appaibli.
- Il a quand même réussi à replacer la question palestinienne à l'agenda international, mais il est lui-même, il sera, je l'espère, exclu du jeu.
- Le problème, c'est qu'il a beaucoup gagné dans les esprits occidentaux.
- Il y a toute une jeunesse qui croit défendre les Palestiniens, sincèrement, sans doute, et qui est tapée par la propagande du Hamas, c'est-à-dire la Palestine de la mer Jourdain, un seul Estat et pas d'État juif.
- Et puis il y a ce tsunami antisémite qu'on voit en Occident.
- Dans nos facs, sale sioniste a remplacé le sale juif d'antan, mais beaucoup de Juifs européens et français se demandent s'ils ont encore leur place dans leurs pays respectifs.
- Et en France, eh bien, il y a un mouvement politique, la France insoumise, qui a fait de la haine d'Israël son principal fonds de commerce.
- Ses dirigeants déplorent aujourd'hui, j'ai entendu Manon Aubry, le futur désarmement d'un mouvement terroriste, quand il ne qualifie pas, comme il l'avait fait ici, de résistance, ce mouvement terroriste.
- Et au-delà, d'ailleurs, de la question antisémite, le drapeau palestinien est devenu, dans ses manifestations de rue, un synonyme de violence, de désordre et de démonstration de force islamiste et de haine de la France.
- Au-delà même, vous avez vu ses manifestations, elles sont terribles.
- Alors, il y a une raison malgré tout.
- Aussi, d'être optimiste, c'est qu'une majorité des Français ne mangent pas de ce pain-là, que, contrairement à Olivier...
Transcription générée par IA