Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Rocher. » « Soyez libres avec vous, Françoise Degoy, bonjour Françoise. Alors ce matin, cette crise agricole, et vous revenez sur les difficultés qu'ont les gouvernements, vous connaissez bien la politique, qu'ont les gouvernements à chaque fois à gérer le malaise agricole, enfin je dis le malaise, c'est plus que ça en fait. » « Oui, parfois c'est le désespoir. » « Il y a eu un avantage massif en Sardegne il y a quelques années pour éradiquer cette épidémie extrêmement contagieuse. Alors une fois qu'on a dit ça, Patrick, qu'on a mesuré aussi la souffrance que peut éprouver un éleveur quand on abat son troupeau, ce désarroi qui s'empare de lui, permettez-moi d'être dubitative et critique sur la façon dont on règle, ou on ne règle pas surtout, les crises agricoles qui reviennent comme une mauvaise fièvre à intervalles réguliers. » « Il y a eu un avantage massif en Sardegne, c'est-à-dire qu'il y a eu un avantage massif en Sardegne, c'est-à-dire qu'il y a eu une mauvaise fièvre à intervalles réguliers. » « Et voilà donc cette épidémie qui s'invite et la gestion de crises totalement disproportionnées. On l'a vu en Ariège la semaine dernière avec des hélicos, des lacrymos pour venir abattre 200 vaches, des hélicos, des lacrymos, 600 CRS. » « C'est dire la fébrilité du gouvernement, la peur que ça recommence tout simplement dans une France fragilisée économiquement, prise dans un débat budgétaire qui n'en finit pas et un monde agricole gagné de plus en plus par la fièvre politique du Rassemblement national. » « Parce que c'est ça. » « Le sujet, il n'est pas simplement question de dernaptose nodulaire mais bien de batailles politiques qui passent par les syndicats. » « La FNSEA qui soutient la ligne gouvernementale comme souvent abattage et vaccination contre la coordination rurale proche du Rassemblement national et qui a fait une percée spectaculaire lors des dernières élections aux chambres d'agriculture en obtenant quasiment 30% des suffrages, Patrick. » « Et tout ça sur fond de Mercosur. » « Ça vole en escadrille, ça ne pouvait pas tomber plus mal. Vous savez que le traité doit être signé le 20 décembre et que c'est une sorte de folie de signer ce chiffon rouge dans un tel contexte. Alors, vous l'avez dit ce matin avec vos invités, Sébastien Lecornu a demandé à la Commission européenne le report de la signature. Je ne sais pas, moi, personnellement, si la Commission européenne accordera cela à la France. Tant les intérêts en jeu dans ce traité dépassent largement ceux de l'Hexagone. » « Il n'arrange rien. Opposé au traité, il a tout de même donné un avis plutôt favorable. Vous vous souvenez, c'était il y a un mois, lors d'un déplacement au Brésil pour la COP30, en espérant, explique l'Élysée, pouvoir l'améliorer. Quand on connaît la lourdeur et le mécanisme européen, on ne voit pas quelle marge de manœuvre peut avoir la France, sauf si elle avait trouvé une minorité de blocage, minorité qui, pour le moment, n'existe pas. » « C'est une vieille comme la France. Ensuite, parce que tout s'est tellement dégradé depuis 50 ans que nous sommes face à une profession qui n'a plus rien à perdre. Je suis frappé, depuis jeudi, sur nos antennes, d'entendre les témoignages des agriculteurs. Ce sont des gens raisonnables, ce sont des gens qui connaissent la terre, qui aiment leur métier. Eh bien, ce que je sens, moi, année après année, et on l'entend sur l'antenne de Sud Radio, c'est cette idée que cette profession n'a plus rien à perdre. Enfin, parce que les agriculteurs ont toujours, toujours le soutien des Français.
- Les Français aiment leurs agriculteurs, une bonne fois pour toutes, même quand ils cassent des préfectures, même quand ils déversent des tonnes de purins. Eh bien, ils aiment les agriculteurs, même quand ils bloquent les autoroutes. Et c'est normal, parce qu'on a tous un aïeul qui a travaillé la terre.
- Alors, dans une France fragilisée, en plein marasme politique, on sent bien que le gouvernement tâtonne. Il est maladroit. Je ne le vois pas très bien. Je n'arrive pas vraiment à lire...
Transcription générée par IA