Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. Soyez libres, 8h-8h, avec vous, Elisabeth Lévy. Bonjour.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous. Vous avez un sourire sur les pandas.
- Oui, oui. Je pensais aux pandas et aux bambous, pardon. Oui, vous mangez du bambou ou non ? Toujours. Tous les matins. Bon. Elisabeth, plus sérieusement, venons-en donc sur ce dossier.
- On l'a dit dans le journal tout à l'heure, c'est fait. La France reconnaît la Palestine.
- Eh ben oui, ça y est, c'est fait. Et bon, je veux pas être sévère, mais enfin, je dirais que c'est peut-être beaucoup de bruit pour rien.
- Parce que, bon, d'abord, ça s'inscrit, vous savez, dans ce plan franco-saoudien pour la solution à deux États qui prévoyait aussi la reconnaissance d'Israël par l'Arabie saoudite, mais ça n'a pas l'air dans les tuyaux.
- Et MBS avait piscine. Donc c'est quand même un peu des mots avec la bouche.
- MBS, le prince...
- Ah oui, ça.
- Le prince héritier saoudien. Pardonnez-moi. Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
- Donc le Saoudien avait piscine. Donc c'est beaucoup de bruit avec la bouche.
- C'est ce qu'on appelle de l'étalage de vertus diplomatiques. Pourquoi ? Parce que reconnaître la Palestine, ça ne mange pas de pain.
- Et ça vous rend populaire dans une très grande partie du monde.
- Il paraît qu'Emmanuel Macron songe au secrétariat général de l'ONU.
- Bon, mais le discours, soyez honnêtes, n'a pas non plus été le chèque en blanc donné au Hamas, parce que beaucoup, dont votre servant.
- Redouté, dénoncé. Les premiers mots du président ont été pour les 48 otages encore détenus à Gaza.
- Il a condamné sans ambiguïté le 7 octobre et le Hamas.
- La barbarie du Hamas et de ceux qui ont collaboré à ce massacre a stupéfait Israël et le monde.
- C'était une condamnation absolument...
- Donc voilà. Il a distribué un peu pour tout le monde et bien sûr pour les Palestiniens aussi, évidemment.
- Oui. Alors est-ce que vous l'approuvez ou pas, Elisabeth ? Non, non. Je ne l'approuve toujours pas.
- Mais je...
- Je me dis, je lui donne le bénéfice du doute.
- Peut-être a-t-il moins péché par cynisme et volonté de Gloriole que par angélisme et légèreté.
- Ce que je veux dire, c'est que peut-être qu'il y croit, comme tous les partisans de la solution à deux États.
- Ceux qui répètent ça comme si c'était la pierre philosophale.
- Alors oui, évidemment, sur le papier, deux peuples, deux États, une terre, ça a l'air...
- Sur le papier, ça a l'air vraiment simple.
- Mais ça n'arrivera pas, en tous les cas, pas avant une génération, parce qu'il y a quelque chose d'irréparable.
- En octobre, ce n'est pas juste des morts comme ça.
- Pour beaucoup d'Israéliens, l'assassinat, la torture de Kiboutznik, de gens qui étaient des pacifistes, prouve que c'est nous ou eux.
- Et que s'ils ont un État, les Palestiniens recommenceront.
- Et tous les islamo-gauchistes qui, ici, braillent la Palestine de la mer au Jourdain, qu'est-ce que vous voulez ? Ils leur donnent raison.
- Et puis, il faut dire aussi qu'en Israël aussi, l'extrémisme religieux a prospéré sur le désastre.
- Et vous avez changé d'avis, je crois, sur les drapeaux.
- Absolument. J'ai changé d'avis sur la...
- Alors oui.
- Alors d'abord, il y a quelque chose d'incompréhensible.
- Le président reconnaît la Palestine à New York.
- Et Bruno Retailleau, le ministre, interdit les drapeaux palestiniens en France.
- Alors tout le monde ne fait pas une thèse de droit. C'est un peu contradictoire.
- Bon, peut-être que c'était finalement pour Bruno Retailleau un moyen de prendre position sans attaquer frontalement la décision d'Emmanuel Macron.
- Mais en réalité, il a le pouvoir de faire prendre quelques petites sanctions par la justice.
- Mais il ne peut pas vraiment interdire.
- Puis je vous rappelle que personne ne râlait pour les drapeaux.
- Les drapeaux ukrainiens ou tibétains.
- Alors, soyons clairs, dans la rue, le drapeau palestinien est très souvent l'alibi de la violence, de la haine des Juifs, de la France et de la police.
- Mais bon, je veux croire, j'essaye de croire qu'au fronton des mairies, il traduit un vrai désir de paix, surtout quand il a été mis avec le drapeau israélien.
- Alors certainement, certains de ces maires pavoiseurs, notamment en Seine-Saint-Denis, ont...
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