Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Avec Mourad Aïtabouche, réalisateur-producteur de « Saletant pour la planète ». Bonjour Mourad ! » « Bonjour Laurence ! » « Alors, vous nous emmenez où aujourd'hui Mourad ? » « Je vous emmène dans les prairies du Jura. » « Voilà, le ton est donné. Et celui qui appelle ses vaches, c'est Philippe Alpi.
- La journée, les bottes aux pieds, il évite la bouse de vache.
- Il traie également ses animaux. Un cheptel de 420 têtes, dont près de 200 vaches laitières.
- Un boulot à plein temps, partagé avec ses trois associés.
- Une aubaine pour cet homme de la campagne, qui le reste du temps fait campagne pour les éleveurs et les agriculteurs.
- Il est maire de Frannes et vice-président du conseil départemental du Doubs.
- Plaider leur cause, c'est par les temps qui courent, s'occuper et se préoccuper du bien-être de ses animaux.
- « Ils sont en souffrance. Dès qu'on passe les 25 degrés, ça commence à être compliqué pour les animaux.
- Entre besoin de boire beaucoup et puis trouver l'ombre, c'est complexe pour les animaux, au même titre que pour les humains.
- On est en fin de journée. Elles aspirent à rejoindre la salle de traite en utilisant les pistes qu'on a construites pour préserver les pâturages. » Sale temps pour la planète. À cette période de l'année, les températures, il faut le dire, sont caniculaires.
- « En période estivale, pour éviter les mouches.
- En salle de traite, le brumisateur est vraiment l'élément de confort maximum.
- Mais par contre, pour le trailleur, ça nécessite d'être couvert parce que sinon, on ressort le bob. » 6000 litres de lait chaque année par vache.
- « Tu pourras m'amener les colliers, là, s'il te plaît ? » Un lait qui fera un fromage en appellation d'origine contrôlée.
- Un fromage qui compte le comté, le morbier aussi, ainsi que le mont d'or.
- « Alors, pour faire un bon comté, il faut un bon produit pour qu'une vache nous livre un bon lait.
- Il faut que la vache, elle soit bichonnée, c'est-à-dire confort au quotidien dans sa vie, bonne alimentation.
- Et puis, pour l'éleveur, c'est les respecter, c'est-à-dire créer le minimum de stress dans le quotidien.
- C'est vrai que c'est pas toujours simple parce que, vu les conditions météorologiques, forte pluie, orages violents ou alors grande sécheresse comme on a là, c'est pas évident à gérer. » Le temps est compté, car depuis une dizaine d'années, le thermomètre n'en fait qu'à sa tête.
- « Ça témoigne des grandes, grandes variabilités de température entre été-hiver où parfois, à l'échelle d'un mois, on a des écarts de température fous.
- Allez, allez ! Elles aimeraient que la brume continue parce que les 2 ou 3 degrés de rafraîchissement, ben c'est perceptible à leur niveau. » À leur niveau, mais aussi dans les champs, où il est de plus en plus difficile de produire du foin.
- « Alors, lorsque c'est une année trop sèche, la coupe, on l'anticipe pour pas perdre la récolte, et permettre d'avoir potentiellement une production pour l'automne, pour le pâturage. » « Les pires années, c'est moins de 600 tonnes. Et là, c'est soit les campagnols, soit les sécheresses.
- La parade, c'est le stockage, mais c'est aussi la réduction du cheptel pour faire face à ces changements qu'on vit actuellement. » Vous avez probablement reconnu ce son. Philippe a troqué ses bottes en plastique pour des moon boots.
- Il nous emmène dans la station de ski de Métabier-Montdor, dont il est le président.
- Changement de décor, les montagnes du Jura sont d'une grande diversité et d'une richesse exceptionnelle.
- Nous sommes en pleine saison hivernale, mais pas de ski possible en ce moment.
- Alors, on s'adapte avec les premiers amateurs de VTT. La saison est lancée plus tôt que prévu.
- « Le changement climatique est un accélérateur de requestionnement manifeste sur tous les champs.
- Quand on sillonne le monde, qu'on voit l'avancée des déserts, qu'on voit le changement climatique, on voit le changement climatique. » « Quand on sillonne le monde, qu'on voit l'avancée des déserts, qu'on voit le changement climatique, on voit le changement climatique. » « Quand on sillonne le...
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