Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Bonjour Mora Daïtabouche. » « Bonjour Jean-Marie. » « Réalisateur de la série « Saletant pour la planète », c'est sur France 5.
- Chaque semaine sur Sud Radio, vous nous emmenez quelque part pour nous montrer les conséquences du changement climatique. » « Exactement, on le sait, on le dit souvent ici, la planète ne tourne plus tout à fait rond.
- Et plutôt que de vous annoncer les mauvaises nouvelles de la semaine, et il y en a, je préfère vous emmener prendre l'air et de la hauteur.
- Imaginez, le soleil ne s'est pas encore levé et un épais brouillard nous entoure.
- Visibilité quasi nulle.
- On déroule le ballon, puis on met en place la nacelle.
- On est très confiant, on tire les câbles et on lance le ventilateur.
- Le jour se lève et c'est encore une nouvelle et une belle promesse.
- Le plus beau matin du monde, encore un.
- Vous avez compris, on met les gaz.
- Et on prend de la hauteur, une minute à peine, et notre montgolfière sort de la couche de nuages.
- Notre guide, c'est Lionel Chevasu, le pilote et l'ancien maire du village de Rochejean.
- La magie opère et le soleil apparaît.
- « C'est magnifique surtout, quand on est à cette attitude-là.
- C'est magnifique. » Quand on survole l'un de ses projets phares, forcément Lionel sourit.
- « Là, on a l'autonomie de Rochejean avec les panneaux solaires.
- Pratiquement 50% de l'électricité est produite sur place. » « Et on a l'autonomie de Rochejean avec les panneaux solaires. » Et il n'en est pas peu fier, Lionel, je peux vous le dire.
- Une petite centrale électrique autonome.
- De là-haut, on découvre, hélas, aussi les effets du dérèglement climatique.
- « Là, on voit aussi les forêts doméniales avec les dégâts des scolites, les arbres secs un peu partout. » Et justement, ces scolites font ces petites tâches marrons qu'on peut distinguer quand on est dans la montgolfière.
- Elles sont un peu partout.
- Et ces scolites, dont parle Lionel, ce sont de petites bêtes qui dévorent les épicéas.
- Avec la hausse des températures, chaque été, leur nombre explose.
- « On a une meilleure vision depuis l'altitude, parce que quand on est au pied de l'arbre, le feuillage est vert, mais finalement, au-dessus, il est secoué. » Tellement secoué que la forêt souffre, Lionel le sait.
- « C'est du patrimoine qui peut s'en aller si on ne fait pas attention de le travailler correctement. » Le bruit d'une machine à écrire. Mais pourquoi donc ? En fait, on appelle le scolite le typographe.
- Il mesure en moyenne 8 mm, c'est-à-dire à peine visible à l'œil nu.
- Le scolite agit en bande organisée.
- Et Bruno Retaillon, le ministre de l'Intérieur, au lieu de mettre de l'huile sur le feu avec l'Algérie, devrait vraiment s'occuper de ces scolites, qui font de gros dégâts dans le Jura.
- Les Vosges et les Alpes, ce sont des tueurs.
- « La vie d'un arbre, c'est que la sève, elle monte par le cœur, elle redescend par l'extérieur, et en faisant ça, il assèche la descente de sève, donc c'est pour ça qu'il sèche, parce que l'arbre n'est plus alimenté par son cycle naturel de croissance. » Très efficace. L'insecte étouffe d'abord l'épicéa et le dévore de l'intérieur.
- Ses cibles principales ? Ce sont les arbres qui souffrent de l'excès de chaleur.
- Affaiblissent-ils forcément une proie plus facile ? « C'est inquiétant, parce que c'est un patrimoine.
- Nos forêts, elles ont une certaine valeur.
- Aujourd'hui, on a du mal à vendre nos bois verts, parce qu'il y a tellement de bois scolités. » Le scolite a évidemment des effets terribles pour l'économie locale.
- Un mètre cube de bois d'épicéa perd près de 80% de sa valeur.
- Un manque à gagner pour leurs propriétaires, qui doivent évidemment trouver d'autres ressources.
- « Dans le temps, les agriculteurs, ils avaient plusieurs métiers, parce qu'ils avaient des fermes qui étaient plus ou moins petites.
- Et puis donc, ils faisaient les remontées mécaniques, ils faisaient les moniteurs de ski.
- Et puis, il y en a d'autres qui travaillaient dans les fermes, et puis qui transformaient.
- Comme nous, on a...
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