Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Et comme d'habitude, c'est avec Morad Haïtabouche. Bonjour Morad ! » « Bonjour Laurence ! » On profite de ces vacances pour vous emmener dans le Périgord noir.
- Les truffes, les noix, les oies, le canard et le foie gras.
- Bienvenue dans la ferme du Lac Noir.
- Notre guide, c'est Jean-François Roudier.
- Jeff est éleveur et producteur de foie gras.
- On prend son 4x4 pour se rendre à la rivière où une surprise nous attend.
- « Ce champ-là, il y a 10 ans, 200, on ne l'aurait pas traversé à la saison que l'on est en voiture.
- Pourquoi ? Parce qu'il était toujours inondé.
- Il y a une autre source qui arrive ici, qui coulait tout le long, qui rejoignait l'autre.
- Là, ça fait plus de 15 ans déjà qu'elle est tarie. » Plus d'eau ou de lac à la ferme du Lac Noir.
- Ironique, il y a juste le champ des oiseaux.
- « On n'entend plus, me dit Jeff.
- La rivière qui coule.
- L'eau ne coule plus.
- Autour de nous, tout est sec ou presque. » Il y a un an, Jean-François en est sûr, elle s'est coulée ici et sur près de 4 km.
- On enquête et on part de la source pour voir jusqu'où elle s'écoule désormais.
- « On est à moins de 500 mètres du départ.
- Et là, il n'y a plus rien, le lit est sec.
- Alors ici, on entendait... » « Dans l'eau, on coulait, il y avait une petite cascade.
- Mais là, il n'y a plus de bruit du tout. » On continue de remonter le lit de la rivière, qui est complètement à sec.
- « Voilà, elle s'arrête ici.
- Alors qu'avant, elle était à cette hauteur, à ce niveau-là.
- Et voilà, c'est la fin.
- Et peut-être l'année prochaine, 20 mètres plus loin.
- Et dans deux ans, 30 mètres plus loin.
- Et peut-être dans 10 ans, carrément au point de départ. » On revient sur nos pas.
- Gamin, Jeff a vu son père.
- Son père créé cette source.
- Et ce puits, aux eaux, jusque-là, miraculeuse.
- « Elle est très pure, en plus.
- C'est un trésor pour la ferme.
- C'est un trésor pour la nature.
- Aussi bien, vous voyez comment on est situé.
- Pour la faune sauvage, les animaux qui veulent boire et tout ça.
- C'est une source qui sert à tout le monde.
- Aujourd'hui, il n'y a plus que nous.
- Il n'y a plus que nous, parce que les autres fermes ont cessé leur activité.
- Les gens vieillissent, ou sont partis.
- Pas de repreneurs derrière.
- Quand on était gamin, on venait s'y baigner.
- C'est plus possible. » La vie de la ferme dépend évidemment en grande partie de cette source.
- « Si on n'a plus d'eau, ça veut dire plus de fraises, plus de possibilités d'irriguer.
- Une augmentation considérable des coûts de production sur le levage de canards.
- Ça fait mal au cœur, mais c'est surtout très préoccupant pour l'avenir.
- On sait que l'eau, c'est tout simplement la vie. » La vie ici, c'est les poussins.
- Il y en a près de 600 qui courent et tournent autour de nous.
- Un ballet incroyable.
- « Alors on va à la poussinière.
- On est avec des canetons et des canettes mulardes qui ont 9 jours.
- Ils vont rester ici pendant 3 jours.
- Pendant les 8-10 premiers jours, on les chauffe, on maintient le bâtiment à 28 degrés.
- Et après, progressivement, on baisse la température pour qu'ils s'adaptent tout seuls à leur vie future. » Son père, qui a créé la ferme en 1977, n'a jamais voulu mettre tous les œufs dans le même panier.
- Sur 42 hectares, les cultures sont donc multiples.
- Là, il s'agit de fraises.
- « On a plusieurs variétés.
- On a de la gariguette, de la cléry, de la murano, qui va donner une production sur toute la saison, qui va démarrer prochainement, comme on peut voir, et qui va produire, si on le souhaite, jusqu'aux premières gelées.
- Là, on est sur de la gariguette. » Les coûts de production augmentent, la concurrence étrangère de plus en plus forte, et le climat chamboulait.
- Le résultat est là.
- « Il faut...
Transcription générée par IA