Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, comment va la planète ? Bon, elle se réchauffe, la planète. On commence à le savoir. On l'a vécu ce week-end.
- À part ça, on parle aussi de la manière dont on s'adapte à ces températures. 7h45, les députés ont-ils mis un terme à tous les nouveaux chantiers de construction d'éoliennes ou de centrales solaires ? On en parle avec notre invité qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio. Jules Nyssen, bonjour.
- Bonjour. Bienvenue à vous sur Sud Radio. J'espère que j'ai pas écorché votre nom, d'ailleurs.
- J'ai dit Jules Nyssen, c'est pas Nyssen ? Non, non, pas du tout. C'est parfait. Bon, bah parfait. J'avais de la chance.
- Président du syndicat des énergies renouvelables. Un moratoire voté cette semaine par les députés, une majorité de députés.
- Un moratoire à la construction de tout nouveaux chantiers d'éoliennes et de centrales photovoltaïques.
- Concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les entreprises que votre syndicat représente n'ont plus le droit de construire quoi que ce soit jusqu'à nouvel ordre ? Alors concrètement, ça veut surtout dire que les députés, à ce stade, ont adopté un texte de loi d'énergie qui n'a plus aucun sens, non seulement à cause de ce moratoire sur les éoliennes et les panneaux solaires, mais également pour toute une série d'autres dispositions. Songez que les députés ont aussi voté la réouverture de la centrale de Fessenheim, qui a déjà commencé à être démantelée. Donc je pense qu'on est arrivé un peu au bout du grotesque.
- En attendant, c'est vrai que le texte qui doit faire l'objet, quand même, d'un vote solennel mardi, pour prévoir un moratoire sur l'éolienne et le solaire, c'est ce qui est absolument... Enfin, un non-sens absolu.
- On serait sans doute le seul pays du monde à stopper le développement.
- L'énergie renouvelable électrique, sachant qu'elle représente aujourd'hui déjà au moins 16% des consommations d'électricité en France, ça représente 80 000 emplois, toute une série d'entreprises, d'activités, de retombées économiques sur les territoires.
- Quel que soit le côté où on regarde ça, ça n'a absolument aucun sens.
- On va revenir sur le sens et sur les objectifs avec vous dans un instant.
- D'abord, je voudrais juste que ce soit assez concret, parce qu'il y a un certain nombre de nos concitoyens qui savent que telle chose va être construite en face de chez eux, par exemple, de chez lui.
- Concrètement, si ce vote solennel passe, dès qu'il sera publié au journal officiel, ça veut dire que vous ne pourrez plus rien construire.
- Est-ce que ça, c'est vrai ou pas ? Non, pas tout à fait, parce qu'on est dans ce qu'on appelle la première lecture.
- Ensuite, le texte devrait revenir au Sénat et être à nouveau examiné à l'Assemblée nationale.
- Et dans cet intervalle, je sais que c'est un peu compliqué à suivre, mais le gouvernement doit mettre en place une programmation pluriannuelle de l'énergie.
- Et ça, c'est un acte réglementaire qui dépend du gouvernement.
- Néanmoins, ce qui est important au mardi, au moment du vote, c'est que chacun prenne bien conscience.
- de ce que tout ça signifie en termes de messages et de signals envoyés.
- C'est la raison pour laquelle nous, nous avons appelé les députés, de façon très solennelle, à ne pas voter ce texte, à le rejeter.
- D'ailleurs, il n'a été adopté que parce que certains députés qui étaient très favorables à ce moratoire se sont mobilisés, mais beaucoup d'autres, qui auraient largement pu contrer cette mesure, ne sont pas venus dans l'hémicycle.
- Oui, enfin, pardon, mais c'est quand même très étonnant, ça vous y êtes pour rien, Jules Nyssen, que beaucoup de députés n'aient pas été présents pour voter un texte aussi important.
- Oui.
- C'est assez étonnant et je suis d'accord avec vous.
- Je ne suis pas sûr que ça soit très glorieux, ni très rassurant sur le plan démocratique.
- On est en train de parler d'un texte qui définit l'avenir énergétique de notre pays, pour les dix ans qui viennent, mais même au-delà.
- C'est comment on structure.
- Moi, je voudrais juste rappeler qu'aujourd'hui, on consomme encore, dans nos consommations énergétiques, on consomme 60% d'énergie fossile.
- Il suffit de regarder l'actualité.
- D'une part, le réchauffement...
Transcription générée par IA