Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, comment va la planète ? » « Bonjour Morada Itabouche. » « Bonjour Jean-Marie. » « Réalisateur de la série « C'est le temps pour la planète », c'est sur France 5.
- Chaque semaine sur Sud Radio, vous nous emmenez à la rencontre des gens qui se battent sur le front du changement climatique. » « Exactement, be happy, soyez heureux, gardez le sourire, car ce matin, vous avez raison, je vous emmène à la rencontre de ces personnes qui ont surtout décidé de changer le monde.
- Pas besoin de prendre l'avion, non, laissez-vous juste porter, transporter par cette ambiance. » Bon ok, ça donne pas très envie a priori.
- « Pourtant, vous allez l'entendre, cet endroit peu ragoûtant nous sauve la vie.
- Et oui, je vous entraîne dans une zone humide, des moustiques un peu partout, des marais de la mangrove, parfois des marécages avec une odeur pestilentielle, et des légendes avec des fantômes un peu partout. » Allez, laissons cette ambiance à la littérature policière.
- Nous, on vous présente le meilleur.
- « Un piège à carbone de la planète.
- Sans lui, nous aurions déjà des zones interdites tellement la température aurait flambé.
- Alors, pour maintenir la hausse du thermomètre en dessous de 2 degrés, une seule solution, préserver les zones humides, nos puits de carbone.
- Comment ? Suivons notre guide.
- Elle s'appelle Geneviève Magnon, elle est biologiste et son terrain de jeu, c'est le Jura, juste à côté de la commune de Frannes.
- « Les zones humides, en général, ont toujours été considérées comme des mauvais habitats, des zones mouvantes.
- Il y a tout un tas de légendes sur les zones humides et en particulier les tourbières.
- Et c'est des milieux qui sont peu productifs pour l'agriculture.
- À part pour les baies, les myrtilles, les hérèles, qu'on peut s'y nourrir, c'était peu attrayant pour cultiver. » Peu attrayant, c'est vrai, mais ces zones humides sont un trésor pour l'humanité.
- Vous ne me croyez pas ? Et si je vous dis que tous les experts s'accordent à dire que c'est le meilleur piège à carbone de la planète ? Une bonne claque ! Aux mauvaises odeurs et aux préjugés.
- Pourtant, elles souffrent, et pas qu'un peu.
- Depuis plus de 30 ans, Geneviève est à leur chevet.
- « Elles sont en danger, comme les autres écosystèmes qui ont besoin d'eau, puisqu'on cumule des sécheresses, on cumule des canicules qui font beaucoup d'évapotranspiration.
- Donc notre stock d'eau, il est particulièrement menacé.
- Et on est beaucoup d'utilisateurs, donc on a besoin de partager cette ressource.
- Mais avant de la partager, il faut la préserver. » Il faut juste quelques semaines pour faire des hectares de zones humides et des centaines d'années pour les reconstituer.
- D'où ce rapport intime qu'a noué Geneviève avec ces milieux si riches.
- « Les tourbières, c'est un peu ma chambre, ma cuisine, ma salle à manger.
- J'y suis bien, et j'aimerais bien y rester bien si je les voyais en bon état.
- Un trésor, pas que pour l'homme, parce qu'elles rendent service à l'homme.
- Un trésor tout court, parce que les écosystèmes nous disent tous de fonctionner correctement. » Mais comment faire en sorte de protéger ces tourbières ? Il y a des solutions simples et de bon sens.
- Direction Fresnes, dans la région parisienne, j'ai rendez-vous avec Alexandre Adam.
- Il est responsable du secteur jardinage de Castorama.
- Avant de travailler ici, Alexandre vivait au Sénégal.
- L'écologie et le respect de la nature, c'est son truc.
- Visage émacié, le sourire aux lèvres.
- Il vient vers un client qui souhaite acheter un sac de terreau.
- C'est un engrais naturel.
- « Il vous faut un renseignement sur le terreau ? » Évidemment, pas question de lui forcer la main.
- Mais il a de bons arguments pour lui proposer un nouveau produit.
- « Je vais vous expliquer. Ça, c'est du terreau avec tourbe.
- Là, nous avons sorti notre gamme de terreau sans tourbe.
- L'avantage, c'est qu'il y a beaucoup moins d'émanations de CO2 dans l'atmosphère.
- Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que les tourbières sont des vraies éponges à CO2.
- Et quand on extrait la tourbe pour le mettre dans le terreau, on relâche des...
Transcription générée par IA