Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Fondatrice de l'ONG Regards de Femmes.
- Michel, vous revenez sur le rapport sur les frères musulmans en France qui alerte sur, je cite, l'explosion du nombre de jeunes filles qui portent une abaya et l'augmentation massive et visible du nombre de petites filles, des fillettes qui portent le voile.
- Vous, c'est quelque chose que vous dénoncez déjà depuis une dizaine d'années, Michel, le voilement des fillettes et vous appelez les pouvoirs publics à agir pour les protéger, ces enfants.
- Oui, Regards de Femmes dénonce la maltraitance par personne et autorité à l'égard des fillettes qui sont revêtues d'une tenue islamiste pour se déplacer dans l'espace public.
- Et cela depuis 2016, des lettres ouvertes aux ministres, pétitions aux différents présidents de la République successifs, rapports complémentaires au Comité international des droits de l'enfant.
- Parce que c'est un risque majeur pour leur développement à la fois cognitif et social et puis pour leur santé psychique et physique selon justement les critères de la Convention internationale des droits de l'enfant et de l'OMS.
- Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit dans les espaces publics ? Donc des fillettes prépubères qui, dès deux ans, sont entièrement enveloppées dans des djilbebs.
- Ce sont les porte-drapeaux de l'islamisme pour montrer justement sa capacité d'occupation des espaces et des esprits.
- Et l'indifférence est totalement inacceptable vis-à-vis de cette maltraitance.
- La République doit protéger les fillettes de filiation musulmane de cet enfermement par le voile islamiste et l'endoctrinement dans une vision hiérarchisée des sexes car de telle pratique, évidemment, aubert le futur des filles qui en sont victimes.
- Alors en quoi se portent du voile bafou les droits des enfants ? On parle bien des enfants là, qui sont astreints.
- Oui, l'idéologie d'exclusion qui est véhiculée par le voilement, c'est une stigmatisation des filles en tant qu'être inférieure.
- Elle est contrainte, c'est contraire justement totalement au principe constitutionnel d'égalité entre les filles et les garçons.
- Les normes religieuses ne peuvent absolument pas prévaloir sur les principes de la République et supplanter la loi en France.
- Et donc interdire, poursuivre et sanctionner cette grave maltraitance par personne ayant autorité.
- Je répète, c'est un devoir de la République qui sur son sol ne peut admettre que l'on inculte à des fillettes l'infériorité du féminin et la honte de leur corps.
- Je dirais comment est-ce qu'on peut leur ouvrir le champ des possibles alors que ce voilement implique des restrictions d'ailleurs aussi bien à leur liberté de déplacement, à la rencontre avec l'autre également.
- Puis celui qui est différent, que ce soit par le sexe, la couleur, la pratique religieuse.
- Et puis il ne faut pas oublier que sur le plan psychique, le voile a pour objet déclaré de protéger les femmes de la concupiscence des hommes ou les hommes de la tentation sexuelle.
- Donc il aboutit à réduire tout le corps de la fillette à son seul sexe anatomique à un âge où bien sûr on ne peut pas assumer psychologiquement cette hyper-sexualisation.
- Et heureusement d'ailleurs, c'est ce qui vous fait dire en fait que le voile se différencie d'un simple ornement vestimentaire, Michèle.
- Bien sûr, c'est un mode de vie qui implique des rapports sociaux de sexe qui sont hiérarchisés.
- Et un apartheid fondé sur le sexe.
- Quelle relation à l'autre prépare-t-on ? Comment s'ouvrir à l'autre ? Quelle culture de l'intolérance prône-t-on ? C'est une véritable culture de l'enfermement que promeut justement ce projet de société qui est préconisé par ce que j'appelle les voileurs de fillettes.
- C'est l'avènement d'une société vraiment clivée où les femmes ne seraient que des hommes mais jamais des citoyennes.
- Donc une société non démocratique.
- C'était Le Regard de France.
- Femme de Michèle Vianès, merci à vous Michèle.
- On vous retrouve samedi prochain sur Sud Radio.
- Merci Jean-Marie.
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Transcription générée par IA