Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Vous êtes la fondatrice de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Regards de Femmes dont l'un des combats est la représentation des femmes dans les instances de direction des grandes entreprises.
- Il y en a toujours trop peu et figurez-vous que le Haut Conseil à l'égalité et surtout l'autorité des marchés financiers veulent s'en mêler pour rattraper ce retard.
- Qu'est-ce qu'elles veulent faire ? Eh bien, il y a une loi qui vient d'être votée le 30 avril 2025.
- C'est de faire en sorte qu'il y ait 40% de femmes parmi les administrateurs et administratrices qui ne sont pas exécutives ou 33% de femmes parmi les administrateurs qu'ils soient exécutifs ou non.
- Et là c'est une directive européenne, donc Women's On Board, qui la pose.
- Mais la France est bien en avance par rapport à cette directive puisque nous, grâce à la loi Copesima, la loi Charman de 2011, elle impose, et c'est la réalité aujourd'hui, 40% de femmes dans tous les conseils d'administration.
- Alors aussi bien des sociétés cotées en bourse que les autres, les grandes entreprises.
- Et puis la loi Rixin de 2021, elle va carrément jusqu'aux administrateurs.
- Alors ça veut dire que la France en demande encore plus que l'Europe en matière de mixité à la tête des grandes entreprises.
- Dans ce cas-là, qu'est-ce que veut faire l'autorité des marchés financiers dans ce domaine ? Qu'est-ce qu'elle veut faire de plus ? Eh bien c'est de vérifier que ça se passe bien.
- C'est-à-dire que d'abord collecter les données sur la représentation femmes-hommes dans les conseils.
- Ensuite vérifier la conformité aux exigences légales et publier chaque année la liste des entreprises en règle.
- Alors c'est une manière de montrer le chêne à celles qui ne sont pas en règle.
- Donc voilà, c'est ça qui est important.
- Et c'est surtout en lien avec le Haut Conseil à l'égalité.
- Donc ça aussi c'est très important.
- Par contre, pour sa présidente Marianne Barbal-Layani, eh bien cette mission, elle traduit bien sûr la reconnaissance de l'action de l'AMF, l'autorité des marchés, mais la valeur économique de la mixité.
- Et pour moi, cette réduction de la parité au seul argument économique, ça me gêne.
- Au gros, on dit si votre entreprise est mixte, elle gagnera plus d'argent.
- Pourquoi ça vous gêne ? Eh bien ça me gêne parce que la mesure est bienvenue.
- C'est en effet un signal fort.
- Mais justifier la présence des femmes parce que c'est une amélioration des performances économiques, c'est totalement réducteur.
- Ça veut dire que le message, c'est les femmes, c'est bon pour le business.
- Or les femmes, elles ne sont pas là pour faire bien ou pour faire améliorer les profits.
- Elles sont là tout simplement parce qu'elles sont légitimes à diriger les entreprises.
- Nous sommes des citoyennes à part entière et nous sommes capables de prendre des décisions stratégiques et de diriger.
- Et pour moi, la directive...
- La directive européenne, elle reste beaucoup trop frileuse car elle ne met pas assez en avant cette exigence fondamentale qui est une exigence de justice et d'égalité.
- Et la parité dans les entreprises, ce n'est pas une faveur, c'est une nécessité démocratique.
- Eh bien voilà, le message sera passé.
- Merci beaucoup Michèle Vianès, présidente de l'organisation non gouvernementale Regards de Femmes.
- A bientôt.
- Merci Jean-Marie.
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Transcription générée par IA