Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianesse.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marie.
- Présidente de l'organisation non-gouvernementale Regards de Femmes.
- Michel, félicitations, on l'a appris hier, on l'a appris hier, vous avez été tout juste nommé membre du Haut Conseil à l'égalité.
- D'abord, en un mot, c'est quoi le Haut Conseil à l'égalité ? C'est quoi ses missions ? Alors le Haut Conseil à l'égalité, il a pour mission de contribuer à l'évaluation des politiques publiques qui concernent l'égalité entre les femmes et les hommes, donc de conseiller le gouvernement sur toutes les questions relatives à l'égalité, d'évaluer l'impact, ça c'est très important, des politiques publiques, parce qu'on fait beaucoup de lois.
- Est-ce que la loi, ça marche ? C'est ce que vous allez regarder.
- Il y en a un paquet d'ailleurs que vous voulez auditer.
- Alors justement, vous avez été nommé pour trois ans, c'est votre mandat, trois ans membre du Haut Conseil à l'égalité.
- J'imagine que vous y allez avec un programme, en tout cas quelques priorités.
- Tiens, laquelle ? La première.
- Bien évidemment, en tant que féministe universaliste, c'est là-dessus où j'ai été nommé.
- Et puis, par rapport au combat que nous menons depuis notre création sur les stéréotypes.
- Il y a eu une étude récemment, nous en avons parlé, qui montre que c'est un combat qui est un peu perdu, et qu'en particulier tous les jeunes, filles et garçons, sont pris par, je dirais, certains sites qui perdent justement ces fondamentaux, masculinistes, sont très présents.
- Donc, il faut rappeler précisément que l'égalité dans la cité, entre les femmes et les hommes, est un principe démocratique fondamental.
- Ça, c'est la base.
- Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, certains jeunes sont de plus en plus machos, en fait.
- Et les stéréotypes, la femme à la cuisine, par exemple, et l'homme au travail, ça a la peau dure, on est d'accord ? Tout à fait.
- Et donc, il faut à la fois faire sortir les femmes de la maison et faire rentrer les hommes.
- De la maison.
- Exactement, qu'on partage les corvées.
- Il faut qu'ils prennent l'emploi de la maison.
- Voilà, qu'on partage tous les corvées.
- Autre priorité pour vous, c'est un vieux combat chez Regards de Femmes, la lutte contre la prostitution, y compris par moments des jeunes filles mineures.
- C'est un fléau qui prend de l'ampleur en France.
- Oui, qui prend de l'ampleur en France et, je dirais, dans toute l'Europe, puisque ça fait partie des dernières directives de l'Union européenne.
- Et de toute façon, comme c'est transnational, il faut bien que ce soit vu partout.
- Et bien évidemment, nous sommes toujours très présentes, depuis notre création, sur ce combat, parce que tant qu'on peut acheter des rapports sexuels, eh bien, contre de l'argent, il ne peut pas y avoir d'égalité entre les femmes et les hommes.
- Il ne peut pas y avoir de lutte contre les violences.
- Ça paraît logique.
- Dernier point, c'est important, vous y tenez aussi beaucoup, lutter pour la représentation égale des femmes et des hommes dans les organes de direction, dans les entreprises, en politique.
- Bref, la parité partout, ça vous y tenez ? Eh bien, bien sûr.
- Nous avons fait un certain nombre d'actions ces dernières années, en particulier avec le Comité pour l'élimination des discriminations envers les femmes, qui a fait une recommandation générale 40, et pour laquelle nous sommes partie prenante.
- Et bien, je tiens à remercier à la fois la ministre Aurore Berger, dans laquelle je me retrouve tout à fait dans son dernier livre, je crois qu'elle vous l'a présenté sur une radio, « Nos combats pour la République », mais aussi Bérangère Couillard, avec qui nous étions lorsque la France était auditionnée à l'ONU par, justement, le Comité pour l'élimination des discriminations envers les femmes.
- Et Bérangère Couillard, qui est la présidente de ce Haut Conseil à l'égalité, que vous allez donc rejoindre pour une durée de trois ans.
- Bon, on a compris votre programme au boulot, Michel, et bon courage.
- Exactement, puis je reprends mon bâton de pèlerin, comme on me le dit souvent, avec encore plus d'énergie, par cette reconnaissance au plus haut niveau, à la fois de mes combats et des combats...
Transcription générée par IA