Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regarde Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel.
- Bonjour Jean-Marc.
- Présidente de l'organisation Regarde Femmes, présidente de l'organisation non-gouvernementale Regarde Femmes.
- Michel, vous revenez sur une histoire absolument épouvantable, dont le procès s'est terminé hier.
- Deux violeurs, trois violeurs de 13 et 14 ans ont été condamnés à des peines de prison ferme.
- Sept ans et neuf ans de prison ferme pour un viol à caractère antisémite sur une fillette de leur âge.
- L'histoire est épouvantable, mais il est important qu'on s'y attarde et surtout avec vous, qu'on rappelle les faits.
- Les actes se sont produits dans un local désaffecté de Courbevoie, où la jeune fille a été entraînée, frappée, brûlée, insultée et menacée de mort par trois adolescents.
- Deux l'ont violée et le troisième a filmé la scène.
- La victime connaissait l'un d'entre eux, avec qui elle avait eu une petite amourette et qui lui reprochait de lui avoir caché sa religion juive.
- Ce qui souligne l'instrumentalisation de l'antisémitisme dans des comportements violents chez les jeunes.
- On parle de mômes de 12 et 13 ans, c'est important d'y revenir.
- Chose importante aussi, la victime a eu le courage de parler tout de suite, de subir directement des examens médicaux.
- Et c'est ce qui a permis d'enclencher les poursuites la plus rapide possible des manières.
- Alors, quelles mesures on peut prendre pour que de tels actes épouvantables ne se répètent pas, Michèle ? Eh bien, je dirais qu'une des leçons clés de ce procès est l'importance de briser le silence.
- Le courage de la victime, qui a parlé immédiatement aux autorités, justement a permis cette intervention rapide.
- Et son avocat d'ailleurs insiste, les victimes, surtout les plus jeunes, doivent pouvoir se confier à leurs parents ou à la police.
- Et donc, ce geste de parler, qui est parfois si difficile, même pour les adultes, les femmes adultes, qui est si difficile à poser, eh bien, c'est fondamental pour que la justice puisse être rendue et pour éviter, justement, que de telles violences ne se répètent.
- Et pour moi, ce procès marque, qui est très marqué par la minorité des accusés, rappelle que la violence sous toutes ses formes ne doit jamais être tolérée.
- Et que l'éducation, la prévention et la pénalisation, même pour des mineurs, l'excuse de minorité, on peut l'oublier, restent essentielles pour éviter que de tels actes se reproduisent.
- Et puis, on peut rappeler notre admiration pour le courage de la victime, ce petit bout de femme de 13 ans, aujourd'hui, qui n'aurait jamais dû subir une telle barbarie.
- Merci beaucoup, Michèle Vianney.
- Je rappelle que vous êtes la fondatrice de l'ONG Regards de Femmes.
- A bientôt.
- Merci, Jean-Marie.
- .
Transcription générée par IA