Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Bienvenue à toutes et tous, Parlons Vraies, c'est Parlons Femmes sur Sud Radio, la voie vers l'universalisme du féminisme pour tous, le féminisme autrement, c'est Parlons Femmes.
- Avec une plume précisée, habitée, elle explore les zones d'ombre de l'âme et donne voie à ceux que le silence a longtemps enfermés.
- La romancière Rosemallet vient de publier Ne Reste Que La Nuit aux éditions du Gros Caillou et elle est prise du coquelicot noir, je l'ai descendue.
- Un nouveau thriller coup de poing où les frontières sont poreuses de fait et c'est très prenant, moi je n'ai pas lâché de lire.
- Bienvenue sur Sud Radio, Rosemallet.
- Bonjour.
- Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Eh bien Parlons Femmes, Parlons Vraies, c'est Sud Radio, Rosemallet, les questions de Parlons Femmes.
- Alors la première, quel mot ou quelle image vous vient spontanément quand on vous parle de féminisme ? Alors ça va être plutôt une image, parce que je marche beaucoup aux images.
- Moi, quand on me parle de féminisme, je vois souvent une femme sur une scène ou sur une estrade en train de prendre la parole devant un parterre d'hommes et de femmes.
- Voilà, une...
- Une oratrice qui se libère.
- Et je trouve que c'est une belle image, parce que pour moi le féminisme, c'est quand même essayer de donner une place à la femme dans l'espace public.
- Je trouve qu'elles ne l'ont pas encore assez, ou du moins elles doivent se justifier souvent d'être là.
- Et donc cette femme oratrice, pour moi, c'est vraiment l'image du féminisme.
- D'accord, c'est une belle image d'ailleurs.
- S'il y avait un stéréotype, un seul d'ailleurs, sur les femmes que vous pouviez supprimer comme ça d'un claquement de doigts, ça serait lequel ? Ce serait la femme qui doit prendre soin, en fait.
- Je trouve que c'est donner une charge mentale à la femme.
- La nourricière, quoi.
- Un peu.
- Prendre soin de ses enfants, de son foyer, de son homme.
- Et ça oblige à organiser, à penser toujours à tout, ça amène la charge mentale.
- Et ce serait bien qu'on s'en dégage un petit peu et qu'on partage tout ça.
- C'est-à-dire qu'en fait, ce que vous dites, c'est qu'il faudrait plus de partage des tâches sur ce soin justement apporté à la famille, en fait.
- Voilà, qu'on arrête de mettre la femme dans ce rôle de « c'est elle qui doit prendre soin ».
- Les hommes sont capables de le faire.
- Les hommes peuvent prendre soin aussi, effectivement, et ça c'est important.
- Je pense, ouais.
- Qu'est-ce qui, dans le droit des femmes, quelle mesure, selon vous, a vraiment changé la donne ces dernières années ? L'accès à l'avortement.
- Oui.
- Très certainement.
- Je pense que c'est...
- Allez-y, parlez bien devant le micro.
- Oui, pardon.
- Je pense que c'est la mesure phare de pouvoir disposer de son corps, de pouvoir choisir sa vie.
- Parce que de toute façon, une grossesse, c'est choisir sa vie.
- Et pour moi, c'est la plus grande mesure qu'on ait pu avoir ces derniers temps.
- C'est la plus importante ? Oui.
- Est-ce qu'on voit le recul de ces droits dans pas mal de pays ? Oui.
- Même des grandes démocraties comme les États-Unis ? Oui.
- Qu'est-ce que ça vous évoque, ça, justement ? Ben, moi, ça m'évoque que rien n'est jamais acquis, qu'il faut toujours se battre pour garder nos droits, et qu'au moindre grain de sable, on peut repartir en arrière.
- Donc c'est bien que ça ait été inscrit dans la Constitution, pour vous ? Ouais, c'est bien.
- Après, je suis un peu plus mesurée, parce que c'est inscrit dans la Constitution.
- Pour autant, l'accès...
- à l'avortement est de plus en plus compliqué pour les femmes.
- En France ? Ouais.
- Enfin, pas partout, on va pas généraliser tout, mais on entend beaucoup...
- Dans certaines zones, peut-être plus rurales ? Oui, voilà. Les plannings qui ferment faute de moyens, c'est vrai qu'on a du mal à...
- J'ai l'impression que les moyens sont de plus en plus restreints pour pouvoir avoir accès à cet avortement.
- Vous, vous habitez en Normandie, aux Malaise, vous le voyez,...
Transcription générée par IA