Retranscription des premières minutes :
- Édition spéciale. Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Christine Bouillaud.
- Bonjour à tous. Bienvenue. Je suis ravie de vous retrouver pour cette semaine de débat « Mettez-vous d'accord » sur Sud Radio.
- Vous le savez, avec nos débatteurs, je vais vous les présenter dans un instant. Et vous-même, au 0826 300 300, édition spéciale.
- Parce qu'aujourd'hui, on démarre la semaine avec une situation tout simplement folle, inédite.
- C'est des mots qui ne sont pas galvaudés. Nous n'avons plus de Premier ministre. Nous n'avons quasiment plus de gouvernement.
- Nous n'avons toujours pas de budget, puisque Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron ce matin qu'il a accepté.
- Et ce, quelques heures seulement après avoir nommé son gouvernement. C'était le sujet du jour que nous devions débattre.
- Tout ça a volé en éclats. Une situation, on va dire, avec des solutions. En tous les cas, des situations que l'on ne maîtrise pas bien pour la suite.
- On va essayer d'en faire le contour. Avec nous, autour de la table ce matin, Hassan Hamou, militant associatif, membre du bureau politique exécutif des écologistes, en charge de la formation et de l'Académie verte, qui va nous rejoindre. Alex Darmon, bonjour Alex.
- Bonjour.
- Journaliste politique, on vous connaît bien sur Sud Radio, votre chaîne YouTube, Les Indécis.
- Brice Socol, bonjour Brice.
- Bonjour.
- Politologue, essayiste et co-auteur avec Frédéric Dhabi. Parlons-nous tous la même langue ? Là, on a besoin d'avoir des éclairages.
- On a besoin d'avoir des éclairages ce matin, Brice. Et Jules Laurence, bonjour.
- Bonjour.
- Rédacteur en chef du magazine Frontières. Alors, on le disait, cette situation absolument incroyable.
- Beaucoup se demandaient jusqu'à quand on pourrait avoir, tout simplement, le maintien de ce gouvernement, Alex.
- On était à se dire, ça ne va pas tenir longtemps. Là, il a pris les devants. Qu'est-ce qui s'est passé ce matin ? C'est un coup de tonnerre.
- C'est depuis hier soir. C'est catastrophique, en fait, ce qui se passe au sein de la Macronie.
- La vraie question, maintenant, qui s'impose, ce n'est pas... Parce qu'on voit les réactions depuis tout à l'heure sur dissolution, pas dissolution.
- Pour moi, ce matin, la vraie question, c'est sur le maintien du président de la République, parce que ça va forcément s'imposer à un moment donné.
- Si vous avez dissolution, ça veut dire qu'ils vont vouloir aller assez vite, parce que vous avez les municipales en mars prochain, et qu'ils ne toucheront pas, normalement, aux municipales.
- Ils ont déjà touché aux municipales en 2020 à cause du Covid. Ils ne peuvent pas le refaire.
- Et donc, ça veut dire qu'il va y avoir une dissolution qui va être, a priori, c'est ce que tout le monde souhaite prononcer avant la fin de semaine, à moins qu'ils renomment...
- Sébastien Lecornu, en fait, on ne sait pas, mais s'il y a...
- Mais qu'est-ce qui s'est passé pour que...
- Je vais vous donner la phrase d'un cadre LR qui m'a appelé, c'est sa phrase.
- Il m'a dit, Sébastien Lecornu s'y est pris comme un manche.
- Et en gros, ce qui s'est passé, c'est qu'il a vu Bruno Retailleau une heure et demie.
- Il ne lui a pas dit qu'il nommerait Bruno Le Maire.
- Donc c'est Bruno Le Maire, c'est la position de Bruno Le Maire, le retour de Bruno Le Maire.
- Le vrai problème, c'est que les LR, ils ne peuvent pas tenir dans un gouvernement avec Bruno Le Maire pour deux raisons.
- D'abord, parce que pour eux, c'est le super traître.
- C'est-à-dire que c'est celui qui, en 2016, s'est présenté aux primaires LR et qui, finalement, en 2017, est parti tout de suite avec Emmanuel Macron, premièrement.
- Et deuxièmement, dans l'image du grand public, Bruno Le Maire, c'est quand même le monsieur dette.
- Et donc, quand vous avez un discours, quand vous êtes chez LR en disant il faut faire des efforts, il faut la retraite à 65 ans, 64 ans, et que derrière, vous remettez Bruno Le Maire, qui est quand même celui qui a accumulé...
- Après, on pourra parler des raisons, mais qui a accumulé les dettes, ce n'est pas tenable pour les LR et pour Bruno Retailleau.
- Brice Socol, alors j'appelle, vous êtes essayiste...
Transcription générée par IA