Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, mon cher Didier. Bonjour, Maxime.
- Comme tous les dimanches, vous revenez cette semaine sur un sujet qui a suscité énormément de commentaires, de réactions, d'inquiétudes, qui est le suivant.
- Faut-il avoir du cash alors qu'on paie désormais presque tout avec sa carte bleue ou bien directement son téléphone ? Oui. Alors c'est vrai que vous avez un tas de vidéos, on peut le dire, qui annoncent des crises, qui vous conseillent de retirer votre argent de la banque, donc à mettre sous votre matelas, Maxime, peut-être, sans doute pour aider les cambrioleurs.
- Alors je préfère me référer à une étude sérieuse et complète de la Banque centrale européenne, qui a analysé les demandes de cash, notamment dans ces périodes de crise.
- Et cette étude est vraiment très complète et décrit notamment, alors, bien sûr, quand il y a eu la pandémie sanitaire, la Covid, on a eu ce qu'on appelle une thésaurisation monétaire préventive, alimentée aussi par les incertitudes prolongées par cette crise qui a duré.
- Il y a eu aussi l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il y a eu à ce moment-là des poussées rapides de demandes de cash à la proximité de ces zones de conflit.
- Quel que soit d'ailleurs le degré de numérisation des pays, c'est ça qui est intéressant.
- Et puis vous vous souvenez de la gigantesque panne d'électricité en Espagne.
- Eh bien la BCE nous dit qu'elle a mis en évidence le rôle indispensable des espèces en cas de défaillance des infrastructures numériques.
- Et puis également dans des zones non directement touchées par le choc initial.
- Et puis la crise de la dette souveraine grecque, par exemple, a connu des pics de demandes récurrents lorsque les turbulences financières ou les tensions politiques se prolongent.
- Alors pour la BCE, ces cas révèlent collectivement une tendance constante.
- Et bien finalement, en période de stress aigu, le public se tourne souvent vers la monnaie physique comme réserve de valeurs fiables et moyens de paiement résilients.
- Eh bien ça souligne tout simplement le rôle crucial qu'elle joue au-delà de la commodité dans nos transactions.
- Mais ce qui est intéressant aussi Didier, c'est que dans la conclusion de cette analyse pour la BCE, c'est qu'il faut évidemment toujours avoir un peu de cash au cas où.
- Oui, et nous ne parlons pas là d'un oreiller de billets ou d'un matelas pour les plus chanceux, mais d'avoir du cash de précaution.
- Et donc on peut voir les banques centrales, les ministères des Finances, les agences de protection civile de plusieurs pays qui recommandent désormais aux ménages de disposer d'une réserve de liquidités pour plusieurs jours afin de couvrir les achats essentiels.
- Par exemple aux Pays-Bas, en Autriche, en Finlande, les autorités suggèrent détenir des sommes allant de 70 à 100 euros.
- par membre du foyer pour couvrir les besoins, on va dire, essentiels pendant environ 72 heures.
- En Finlande, on étudie la possibilité de recourir à des distributeurs automatiques de billets à l'épreuve des perturbations pour garantir justement l'accès en cas de panne numérique.
- Eh bien ça correspond à l'idée que la monnaie physique sert non seulement à répondre aux besoins individuels, mais ça peut aider à une résilience systémique plus large.
- Même si la technologie, et dans quelques années on parle aussi d'un euro numérique fonds surface, voire toujours un peu de cash, au cas où, n'est pas une hérésie, puisque c'est la BCE qui le dit et non pas un pseudo spécialiste de vos finances.
- Et si on reste justement du côté de la finance, il faut quand même aller voir ce qui se passe outre-Atlantique, c'est-à-dire du côté des Etats-Unis, parce que là aussi, il y a de réels signes d'inquiétude concernant la dette américaine qui rappelle forcément de mauvais souvenirs, on pense immédiatement à 2007-2008.
- Exactement, avec des inquiétudes après la dissolution de deux entreprises considérées il y a quelques semaines à peine comme étant en bonne santé.
- Alors on se souvient effectivement de cette crise financière de 2007-2008, des agences de notation qui avaient très bien noté certaines entreprises qui s'étaient révélées par la suite des actifs dangereux, les fameuses subprimes immobiliers.
- Et là, des investisseurs de la dette américaine ont tiré...
Transcription générée par IA