Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin au week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Cher Didier Testo, bonjour.
- Bonjour Maxime.
- Pendant les discussions budgétaires auxquelles on assiste parfois un peu ébahis, un sujet clé demeure, et il n'est à ce jour pas réglé, c'est celui de l'énergie, avec des risques quand même considérables qui sont liés à des choix politiques discutables là aussi.
- Alors cette fois l'alerte est venue du président du directoire de RTE France en charge du réseau électrique, Xavier Piéchassy, lors du colloque national de France Renouvelable, et il l'a alerté sur plusieurs points.
- D'abord, selon lui, il faut accroître les leviers des réserves pour avoir plus de stock quand il se passe quelque chose sur ce réseau électrique.
- Il dit, si on ne sait pas ce qu'il va se passer, cela le justifie d'autant plus.
- En fait, derrière cette affirmation, le fait qu'avec le solaire et l'éolien qui sont par nature difficilement prévisibles, cela peut générer sur le réseau électrique des dangers importants, d'instabilité.
- Cela peut augmenter les risques de blackout, comme l'Espagne l'a vécu.
- Tout le monde, y compris ceux qui gèrent les renouvelables, va devoir contribuer de manière plus égalitaire à la manière dont on gère les dynamiques sur le système électrique, dit-il.
- Le fait d'avoir des moyens de production renouvelables qui continuent à produire quand il y a des prix négatifs n'est pas raisonnable.
- Avec ce rappel, le 1er avril dernier, l'équivalent de 9 gigawatts a été arrêté brutalement.
- Quand on perd cette puissance brusquement, on a des variations de fréquences majeures, dangereuses pour la stabilité du réseau électrique, ajoutée à la crise de l'électricité.
- En gros, on a évité de peu le blackout et cela n'aurait pas été un poisson d'avril puisque 9 gigawatts, c'est l'équivalent de 9 tranches nucléaires.
- Ce qu'il a précisé également, le système électrique, cela déteste les pantraides.
- L'image qu'il a choisie à cette occasion de conclure, si possible, de ramener de la rationalité économique dans les débats.
- C'est une phrase importante car il en manque si l'on se réfère à ce qu'on entend ces jours-ci, justement, à l'Assemblée nationale, avec le concours Lépine des idées qui n'ont aucun sens économique.
- C'est sûr, et Didier, cette alerte intervient.
- Alors qu'en juillet dernier, faut-il le rappeler, le haut-commissaire à l'énergie atomique abordait, lui aussi, ce sujet du mix énergétique dans le cadre du contesté PPE3, projet en débat.
- On rappelle que c'est la programmation pluriannuelle de l'énergie.
- Et selon ce haut-commissaire, la demande en électricité est beaucoup plus faible que prévu dans le scénario, justement, de RTE.
- Et donc, l'augmentation de la capacité de production d'électricité que prévoit ce projet risque d'augmenter le déséquilibre offre-demande entraînant, là aussi, une multiplication des épisodes de pre-spot négatifs ou nuls. Et sa conclusion est assez sévère et va intéresser nos auditeurs puisque si cette surcapacité de production augmente encore, le coût pour le contribuable sera considérable pour une électricité qui ne sera ni produite, ni consommée, l'État indemnisant alors les producteurs d'électricité éolienne et solaire, même lorsqu'ils ne produisent pas. Et il rejoint à ce que dit RTE, une part croissante d'énergie renouvelable programmée par la PPE3, imposant aux centrales nucléaires des variations de puissance plus importantes que celles que nous connaissons actuellement. Les moyens renouvelables programmés dans la PPE3 seront donc contraints de ne pas produire un manque d'intelligence collective, pourrait-on dire, car les Français sont déjà, on peut le rappeler ici, les plus taxés au monde. Leur ajouter une couche supplémentaire sur l'électricité, c'est tuer clairement la réindustrialisation et plomber encore plus le portefeuille des ménages, alors même que le nucléaire avait un but, nous rendre indépendants sur l'énergie. On l'a bien compris, le thème de cette chronique, c'est l'énergie et l'énergie toujours. Didier, il faut aller du Outre-Atlantique, où ça a bougé sur le pétrole, après des discussions avec Donald Trump.
- Oui, les compagnies pétrolières publiques chinoises ont suspendu leurs achats de pétrole russe. Cette décision est liée aux sanctions imposées par les Etats-Unis contre Ross, Neft et Lukoï.
- Les compagnies russes, cela concerne la compagnie pétrolière chinoise Petrochina, Sinopec, et Snok est une dernière, Zenua Oil, toutes ces sociétés s'abstiendront de commercer du pétrole russe transporté par voie...
Transcription générée par IA