Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'Info & Co Plus, Didier Testo.
- Et tous les dimanches après 8h20, on retrouve l'Info & Co en plus avec vous Didier Testo, bonjour.
- Bonjour Maxime.
- Vous êtes le fondateur de la Bourse et la Vie TV et cette semaine vous voulez absolument revenir précisément sur la dégradation de la note de la France par l'agence Fitch, on en a beaucoup parlé.
- Mais maintenant qu'on a un peu plus de recul, est-ce qu'on peut comprendre, saisir, appréhender les conséquences concrètes pour notre économie ? Alors il faut le dire tout de suite, contrairement à ce qui a pu être glissé, suggéré ici et là, dans des commentaires alarmistes, l'apocalypse n'est pas venu, la France n'est pas la Grèce, ceux qui ont joué sur la peur ont perdu.
- Alors leurs vidéos ont fait beaucoup de vues, mais leurs analyses sont à ce jour bidons parce que oui, Fitch a bien dégradé d'une mesure la note de la France, passant de 2 à moins à A+, avec des perspectives stables.
- Elle a surtout expliqué son point de vue.
- Très intéressant.
- Elle doute de la possibilité de stabiliser les finances publiques à court et moyen terme.
- L'objectif pour elle de 3% de déficit en 2029 lui paraît illusoire.
- Et c'est encore plus difficile lorsque la croissance tendancielle, selon Fitch, est autour de 1,1%.
- Message transmis à ceux qui veulent le pouvoir.
- Cette instabilité politique va perdurer jusqu'au présidentiel de 2027.
- Cela ne va pas aider à ce rééquilibrage des comptes publics.
- En gros, aucun candidat potentiel n'a intérêt à améliorer les choses.
- Côté dette et dépenses publiques, vous êtes prévenu.
- Alors un point positif, l'agence note la solidité et la grande diversité de l'économie française.
- Mais dans ce que vous dites, mon cher Didier, il y a quand même un point qui est à noter.
- C'est que de grandes entreprises, actuellement, se financent beaucoup mieux que l'État lui-même.
- Comment c'est possible ? Alors c'est environ 70, même, on peut même dire 70 grands groupes européens, dont AXA, l'assureur, qui s'endettent, mon cher Guérin, depuis plusieurs semaines, du fait de la hausse des taux d'intérêt auxquels s'endette l'État français.
- Puisque je viens de le dire, avec cette incapacité collective, on pourrait dire, à réduire le déficit budgétaire, un niveau qui assure la soutenabilité de la dette de notre pays, eh bien cela inquiète.
- Des investisseurs, alors même si, on peut le dire, la liquidité est liée au fait que c'est l'État français qui met des obligations et est un atout, eh bien des entreprises en ont moins.
- Mais c'est un changement notable.
- Il faut dire, en général, ce type de situation n'arrive que dans les pays émergents, dont les finances sont dégradées, mais pas dans les grands pays.
- Alors tant mieux pour les entreprises françaises, en attendant.
- Mais l'État, lui, va devoir trouver des solutions.
- Alors d'autres rendez-vous, on l'avait évoqué ici même, en fin d'année, avec Moody's et Standard & Poor's, les deux autres agences.
- Le sujet politique, lui, reste entier et c'est à risque pour notre économie.
- En parlant de l'économie, il y a un débat qui n'arrête pas de revenir actuellement sur le devant de la table et au centre de toutes les idées un peu farfelues pour rééquilibrer le budget.
- C'est la fameuse taxe proposée par l'économiste Gabriel Zucman.
- Oui, alors, première chose, il estime déjà que la France n'est pas endettée face au reste du monde.
- Alors, il faudrait qu'il nous explique comment 53% de notre dette détenue par des grands anciens non-résidents, ce n'est pas le reste du monde.
- Qu'est-ce que c'est, alors ? Et puis, depuis 2017, on sait que la France, c'est le pays qui s'endette le plus en Europe, avec un déficit public le plus élevé de la zone euro.
- Et elle emprunte au même taux aujourd'hui que l'Italie.
- Alors, on voit Gabriel Zucman matin, midi et soir.
- C'est un économiste, entre guillemets, qui a été refusé pour son poste, qui devait occuper Harvard, en raison de son manque de rigueur scientifique dans ses travaux.
- Manipulation de certains chiffres pourrait faire correspondre à ce qu'il voulait démontrer.
- Ça nous rappelle un certain M. Piketty.
- Et il vient...
Transcription générée par IA