Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Fondateur de la Bourse et la Vie TV.
- Didier, cette semaine vous revenez sur l'énergie en France, sujet hautement explosif, sujet crucial aussi pour nos entreprises.
- Henri Proglio, l'ancien patron d'EDF, a des idées qui tranchent, tiens, sur le sujet.
- Oui, c'est dans le cadre d'une rencontre avec des journalistes économiques membres de l'AGEF, l'association des journalistes économiques et financiers, nous l'avons rencontré, et effectivement il a des idées radicales sur le sujet.
- Il faut arrêter les énergies renouvelables, sortir du programme actuel des EPR2, nouvelle génération d'EPR, c'est un nouveau réacteur nucléaire.
- Alors le Parlement débat, on le sait, des objectifs en matière de nucléaire et d'énergie renouvelable.
- Lui estime donc qu'il faudrait sortir la France du marché européen de l'énergie.
- On sait que le projet qui s'appelle le projet de loi Gremillet divise notamment sur le prix de l'électricité.
- Henri Proglio nous a dit qu'il fallait revenir à un système intégré d'EDF avec un prix national et un prix public.
- Pour l'export, s'appuyant notamment sur la décision de l'Espagne pendant la crise énergétique de sortir partiellement du modèle européen de fixation des prix.
- Et à cette question du juste prix de l'électricité, Henri Proglio a expliqué que lors de son mandat à la tête d'EDF, c'était de 2009 à 2014, le coût de production du nucléaire était estimé à 60 euros par mégawatt-heure, démantèlement des centrales compris, et même avec une petite marge pour EDF.
- Alors les politiques en ont aussi pris pour leur grade, ils ont sacrifié le nucléaire alors que la compétitivité est un élément clé de notre économie.
- Et pour lui, le président avec qui il n'a jamais entretenu, on le sait, de bonnes relations, n'a aucune vision de politique énergétique.
- Oui, on parle d'Emmanuel Macron. Alors que propose Henri Proglio pour changer la donne dans ce domaine crucial ? Alors je disais radical, oui, quand il dit qu'il faut arrêter les énergies renouvelables dont les subventions pèsent trop sur le prix de l'électricité.
- Et sur le nucléaire, c'est lui aussi qui avait signé la construction des deux EPR britanniques d'Inclepoint.
- Il pousse désormais pour donc cesser le programme des nouveaux réacteurs dits EPR2.
- Selon lui, ce modèle n'est pas prêt. Et l'EPR est un modèle de réacteur incontournable.
- Il nous dit qu'il faut repartir de zéro pour que l'EF conçoive un nouveau réacteur plus petit, environ 1000 MW, 1600 MW pour l'EPR.
- Les réacteurs de cette taille sont plus faciles à construire, moins chers et s'exportent mieux.
- Avec une prolongation de 20 ans pour les réacteurs actuels, ça donnerait du temps, selon lui, pour relancer ce nouveau parc.
- Alors quand on lui fait remarquer que sa stratégie inspire le Rassemblement national, il répond, je parle avec tout le monde.
- Alors on ne peut ne pas être d'accord avec Henri Proglio, mais sur le fond, sans énergie compétitive, pas de réindustrialisation du pays, pas d'emploi depuis la guerre en Ukraine. Ce sujet est réduit au cœur d'une stratégie de la France.
- A ce jour, rien ne permet de dire que les Français, entreprises et particuliers, pourront retrouver une énergie compétitive.
- L'énergie, ce n'est pas de droite, de gauche ou des extrêmes. Il doit y avoir un consensus et une vision réaliste, équilibrée.
- Ce n'est pas le cas aujourd'hui. La démagogie l'emporte trop souvent, au détriment de notre avenir.
- Effectivement, ça devient compliqué. Allez, on parle aussi de la chute d'une société en bourse, Didier.
- A cause de, tenez-vous bien, soupçons de malaises.
- Diversation. Il s'agit de Worldline, qui est spécialisée dans les paiements. Ça tombe mal.
- Oui, ce n'est pas tous les jours qu'une société perd plus de 40% de sa valeur. C'est ce qui est arrivé cette semaine sur une journée.
- Worldline, c'est spécialiste des services de paiement. On ne connaît pas forcément cette entreprise.
- Mais l'ordre de paiement, justement, très souvent, elle est dans l'interface entre vous et le commerçant.
- Le titre a été plombé par une enquête menée par un consortium de journalistes européens, European Investigation Collaboration.
- Les médias, comme Le Soir ou Mediapart, ont participé à cette enquête et ont révélé ce qu'ils ont...
Transcription générée par IA