Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Teston.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Le fondateur de la Bourse et la Vie TV, Didier, l'événement industriel de la semaine, c'est le salon international de l'aéronautique et de l'espace, le fameux salon du Bourget, qui accueille d'ailleurs, c'est important désormais, les particuliers, si vous voulez voir les démonstrations.
- Alors, ce qui vous a intéressé cette semaine, Didier, sont deux sujets du marché aéronautique et de la défense.
- On commence par l'aéronautique. Comment se porte le marché ? Très bien. Et d'ailleurs, ce salon accueille 2500 exposants, c'est 48 pays.
- Alors, il n'y a pas les Russes cette année, mais il y a 322 délégations officielles, 150 avions et 210 présentations en vol.
- Ça, c'est le tableau. Et je commence donc par l'aéronautique.
- Il faut dire clairement qu'il y a peut-être un décalage entre le discours de certains politiques, notamment en France, qui ne parle que de décarbonation, et la réalité d'un marché aéronautique qui est clairement en croissance, avec des commandes au rendez-vous.
- Airbus, pour l'Europe, a pu communiquer sur plusieurs commandes.
- D'autres acteurs, des entreprises de taille intermédiaire, également, ont des carnets de commandes garnis pour plusieurs années.
- Il reste des sujets, bien sûr, de supply chain, cette chaîne logistique, mais plus rien à voir avec ce qu'avait pu connaître le secteur à la sortie de la période Covid.
- Un carnet de commandes qui est plein, des nouvelles perspectives en Asie, notamment, pour des marchés en pleine croissance.
- On est très loin de discours sur la frugalité post-Covid, où il fallait moins voler, et ça serait bon, bien sûr, pour la planète.
- La réalité économique industrielle, c'est un nouveau cycle en cours.
- Pour l'aéronautique, avec, bien entendu, des évolutions moteurs, moins consommateurs, et pas dans l'immédiat, mais il y a des accords sur les carburants propres, ce qu'on appelle le SAF, le Sustainable Aviation Fuel.
- Le gouvernement souhaite d'ailleurs produire de biocarburants et des carburants de synthèse en 2030, pour répondre aux besoins nationaux.
- Il envisage, je le cite, une position française exportatrice.
- Nous sommes encore très loin.
- Les Etats-Unis, eux, ont démarré fort dans ce domaine.
- Oui, alors Didier, du côté de la défense, maintenant, est-ce que le boom est aussi au rendez-vous ? Alors, si on en croit la communication officielle, gouvernementale, à ce sujet, oui, la défense est une priorité.
- Vu le contexte, avec la guerre en Ukraine et les dernières évolutions du conflit entre l'Iran et Israël, cela paraît logique.
- Cela fait des mois, on pourrait dire des années, que ce sujet est sur la table.
- Mais il a fallu l'arrivée de Donald Trump pour que l'Europe se réveille.
- Pour ceux qui nous écoutent, certains ont peut-être fait leur service militaire.
- Quand l'adjudant-chef gueulait « réveille » tôt le matin, tout le monde se réveillait vite.
- Celui qui n'était pas réveillé s'en souvenait.
- Là, vous avez des pays comme la Pologne et l'Allemagne, qui, effectivement, ont changé de dimension côté investissement dans la défense.
- Et puis, vous avez la France, qui parle, qui parle fort, qui ne fait pas grand-chose, d'aide publique oblige.
- Le constat, aujourd'hui, c'est que la chaîne de sous-traitants a souffert de la faiblesse de la commande publique.
- L'accès au financement, c'est ce qu'ont souligné, notamment, des dirigeants de fonds d'investissement, qui commencent à investir sur des PME ou des ETI françaises.
- Et lors de la discussion avec un ancien officier de l'armée de l'air au Bourget, où j'étais cette semaine, on explique que la DGA a réduit ses investissements à la Direction générale de l'armement sur les armes du futur.
- On comprenait alors que la réalité est moins rose que les discours politiques, car, au fond, s'il fallait investir tout de suite sur la défense, il faut, dans ce cas, peut-être bloquer des dépenses dans d'autres domaines, le social, par exemple, pour nous faire simple.
- Les industriels, les PME, les ETI, mais aussi les grands groupes, le disent tous, à ce jour, si le sujet défense occupe l'espace public, je veux dire dans la communication, la réalité des dépenses dans ce domaine, vu les besoins, reste dérisoire.
- Alors, le domaine spatial était aussi à l'honneur, avec le Paris Space...
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