Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
- Quand les cons sont braves, comme moi, comme toi, comme nous, comme vous, ce n'est pas très grave.
- Qu'ils commettent, se permettent des bêtises, des sottises, qu'ils déraisonnent.
- Ils n'emmerdent personne, par malheur sur terre.
- La plupart des toccards sont des gens très méchants.
- Ah, les toccards, les cons, les tout ça, il y a tout, il y a tout.
- Oui, vous savez, dans les médias, en politique et ailleurs.
- Mais il y a aussi des fois où on tombe sur des choses quand même qui vont au-delà de la connerie, au-delà de la toccarderie.
- Par exemple, au cours d'une conférence parlementaire, on parlait de Mayotte.
- On parlait de Mayotte et il y a eu un échange entre la députée et un député écolo, Dominique Voilet.
- Ouais, Voiné, Voilet, non, elle n'est pas intéressante.
- Sans lapsus, vous voyez, à force de parler de l'Iran et du Moyen-Orient.
- La députée écolo, Dominique Voiné, a fait une proposition.
- Et la députée mahoraise, Estelle Yousoufa, lui a répondu.
- Écoutez d'abord ce qu'a proposé Dominique Voiné.
- Oui, on a eu de très longues discussions en commission sur le sens du mot « maorais ».
- Il est proposé dans cet article 14.
- De remplacer le mot « maorais » par le mot « habitant de Mayotte ».
- La rapporteure s'en est émue en considérant qu'il s'agissait de mettre en avant les droits extravagants des étrangers, en situation régulière ou non.
- Mais moi, ce que j'avais envie de souligner, c'est qu'une part importante de la population de Mayotte est d'origine étrangère et réside sur le territoire en situation parfaitement régulière.
- Mais surtout, beaucoup d'habitants proviennent.
- D'autres territoires d'outre-mer ou de l'Hexagone.
- Et donc, j'ai l'impression que si on cherche à assurer la sécurité des personnes qui vivent sur ce territoire, on ne s'intéresse pas seulement à la protection des maorais, originaires de Mayotte, résidents à Mayotte, mais aussi aux mzungus qui viennent travailler à l'hôpital, dans les écoles, dans les services publics.
- On s'intéresse aussi, évidemment, à l'ensemble d'une population.
- Voilà, voilà.
- Donc, effectivement...
- Voilà, pourquoi parler de maorais, non ? Parlons de habitants de Mayotte, dit Dominique Vonnay.
- Dit Dominique Vonnay, à ce moment-là, on met tout le monde, voilà, les comoriens, les ceux-ci qui sont là, etc.
- Qui travaillent aussi, il faut assurer leur sécurité, etc.
- Intéressant, hein ? Vous n'entendez pas des choses que vous entendez un peu tous les jours, dans certains milieux, certains partis ? Eh bien, voici ce que la députée maoraise Estelle Youssoupha a dit en réponse.
- En réponse, directement à Dominique Vonnay. Écoutez.
- Effectivement, Mme Vonnay, là, vous êtes dans la droite ligne de ce que vous défendez depuis toujours, c'est-à-dire effacer les maoraises et les maorais, le peuple indigène, celles et ceux qui sont là depuis toujours et qui continueront à être là, quelle que soit l'entreprise qui est lancée par les Comores, de prendre le contrôle de notre île et de la revendiquer en envoyant toute leur population.
- Mais vous, comme vous êtes les agents de cette ingérence étrangère, que vous soutenez, que vous encouragez, et on le voit depuis le début de l'année, vous êtes les agents de cette ingérence étrangère.
- C'est-à-dire que vous, maintenant, ne supportez plus officiellement l'existence même des maorais.
- Il faut en plus les effacer de la loi. C'est-à-dire que c'est quand même une violence symbolique, politique qui est inouïe.
- Parce que là, en fait, vous dites d'un trait... Vous nous effacez même des textes qui sont ici discutés.
- Mais après, on ne peut que saluer votre cohérence.
- Ce que nous sommes va à ce point. Il faut quand même oser. Et vous l'avez fait.
- Oui, il faut quand même oser. Parce que, franchement, sans faire... Sans généraliser, sans faire des décalages, mais quand même...
- Moi, quand j'entends ça, très sincèrement, je me dis quelqu'un qui dit « Voilà, il y a Mayotte, il y a la Maorée, il y a les habitants de Mayotte. » Je me rappelle, département français. Et on veut dire « Non, non, non, on n'a plus le Maorée. On va parler des habitants de Mayotte. » Eh bien, je vais vous dire......
Transcription générée par IA