Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour. » Dans la famille des politiques condamnés, Perricot, je demande Patrick Balkany qui a livré une interview au magazine Marianne en début de semaine.
- Mais une question et une réponse surtout ont retenu votre attention.
- « Oui, Patrick Balkany dont on a connu un petit peu les facéties, les épisodes.
- Il avait son bracelet mais comme il allait chercher le pain et le courrier, ça faisait sonner le bracelet à la gendarmerie.
- Donc il a été réincarcéré.
- » Patrick Balkany qui est un copain de Nicolas Sarkozy et donc le magazine Marianne, où j'ai œuvré si longtemps, lui pose la question.
- « Vous avez été détenu à Fleury-Mérogis et à la Santé.
- L'administration pénitentiaire a hésité entre les deux prisons pour l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
- Laquelle avez-vous préféré ? » Comme si on parlait d'un hôtel ou d'un séjour au club.
- Et Patrick Balkany répond, c'est merveilleux, « À Fleury, l'avantage pour un amateur de foot comme Nicolas, c'est que vous pouvez assister depuis votre cellule à des matchs tous les matins et tous les après-midi, toujours les mêmes, Afrique noire contre Maghreb.
- À la Santé, l'avantage, c'est que vous pouvez apprendre le Coran, puisque de grosses radios installées diffusent des prières. » Alors je ne sais pas si Nicolas Sarkozy va être totalement encouragé par ce témoignage de Patrick Balkany.
- En tout cas, bon, il présente ça avec une certaine désinvolture, avec une petite connotation quand même assez politisée sur l'Afrique noire, le Maghreb et sur le Coran. On sent bien que lui peut-être l'a mal vécu.
- Et puis bon, après tout, ils pourront peut-être se parler.
- On demandera ensuite à Nicolas Sarkozy.
- Nicolas Sarkozy, comment il a vécu son séjour à la Santé ? Est-ce qu'ils resteront le même temps que l'un que l'autre ? C'est vrai que c'était étonnant de voir Balkany rentrer en prison et pourtant il y est allé.
- Et là, aujourd'hui, c'est un ancien président de la République.
- On monte en grade dans l'incarcération des hommes politiques.
- Ça veut dire que nous avons encore quelques failles dans le comportement de nos élus par rapport à la loi.
- C'est comme ça.
- Alors, Maud.
- L'histoire. On sort de la prison de la Santé et de Fleury-Mérogis avec Patrick Balkany.
- Et là, l'histoire que vous allez nous raconter vous a fait froid dans le dos parce qu'on se croirait carrément dans la série Narcos.
- Et c'est pourtant bien en France que ça se passe.
- La tête d'un juge d'instruction a été mise à prix 100 000 euros pour que des tueurs à gage éliminent un magistrat français.
- Plus précisément, contrat de 100 cas sur sa tête.
- Le message a été posté par un certain Brother Mafia avec l'aide à l'usure de la santé.
- La décision à la DZ Mafia de Marseille, dont on reparlera plus tard.
- Le message circulait sur l'application Telegram.
- Le juge visé a depuis été placé sous protection judiciaire.
- Ça me rappelle un film avec le juge Michel quand le juge d'instruction avait été buté dans la moto.
- Est-ce que les auteurs du message ont été retrouvés ? Oui. Après plusieurs mois, les enquêteurs sont parvenus à identifier deux hommes d'origine brésilienne âgés de 21 et 36 ans.
- La police soupçonne une tentative de vengeance des malfrats suite à une affaire de proxénétisme.
- Les auteurs du contrat sur la tête du juge d'instruction sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un assassinat.
- Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison et 1 million d'euros d'amende.
- Alors justement, c'est la première fois que ça arrive en France cette année.
- Ah non, pas plus tard que la semaine dernière.
- Un tueur à gage de 23 ans engagé par la DZ Mafia a été écroué après avoir commis un règlement de compte.
- Et là, la somme peut vous sembler dérisoire.
- La prestation ne coûtait que 15 à 20 000 euros.
- Alors la leçon de tout cela, c'est que premièrement, ça coûte moins cher en France de commanditer un assassinat que de s'acheter un appartement, voire même parfois une voiture.
- Deuxièmement, ces offres, ces contrats sont publics sur les...
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