Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour. » Michel-Edouard Leclerc a déclaré hier qu'il fallait consommer à tout prix.
- On écoute, c'était sur France Info et Perico, quelque chose me dit que vous allez avoir envie de lui répondre.
- « Vous voyez, c'est difficile pour moi, distributeur, de plaider pour la consommation.
- Parce qu'il y aura toujours des cons pour dire que je ne plaide que pour mes intérêts capitalistiques.
- Je suis marchand, un marchand en France, un voleur, machin et tout.
- Mais dans la réalité, la consommation, c'est ce qui tire la croissance aujourd'hui en France. » Mais qu'en termes galants, ces choses-là sont dites.
- Michel-Edouard Leclerc a bien raison de défendre sa boutique et la consommation.
- Oui, la relance par la consommation, c'était le leitmotiv de la gauche en 1981.
- C'est en reconsommant que l'on va pour relancer l'économie.
- Mais en consommant quoi ? Quand on fait le bilan de cette forme de consommation que défend Michel-Edouard Leclerc, il y a certainement des produits tout à fait respectables dans l'offre que propose la grande distribution française.
- Mais il y a aussi des milliards de tonnes et des milliards d'euros de produits qui ont ruiné notre industrie, qui ont détruit des emplois.
- Parce qu'ils ont été importés à bas prix de pays où ces produits sont élaborés dans des conditions absolument indignes.
- Ils font une concurrence déloyale à notre économie.
- On a détruit des industries de production en France, que ce soit dans le textile, dans toute activité, dans la hi-fi.
- Pour les faire fabriquer à l'étranger, notamment dans le sud-est asiatique.
- Et nous importons aujourd'hui en France, nous consommons aujourd'hui en France des produits dont la fabrication ou l'élaboration sont interdites en Europe et en France.
- C'est ça que M. Michel-Edouard Leclerc appelle pour sauver l'économie française.
- C'est-à-dire donner quelques scies, des coups de scie de plus sur la branche sur laquelle on est assis.
- Mais on a besoin de lui, on a besoin de la grande industrie, on a besoin des industriels français.
- On a besoin de la grande distribution, bien sûr.
- Mais des produits qui vont sauver l'économie française.
- Mais des produits qui font du bien à notre économie.
- Des produits qui participent au Made in France, au Made européen, au nom de la préférence communautaire.
- Mais aller chercher à l'étranger, au titre de la consommation, qui ne va enrichir finalement que qui ? Que l'importateur et le distributeur.
- Mais le producteur français, le transformateur français, eh bien lui, il reste sur le carreau.
- Si on consomme n'importe quoi, n'importe comment.
- Alors appel à la citoyenneté du consommateur, que le consommateur devienne un consomme acteur.
- Un citoyen consommateur et qu'on l'achète en responsabilité.
- Parce que lorsque l'on met la main sur un produit, eh bien on détermine l'avenir de notre pays, de notre famille, de notre santé, de notre planète.
- Voilà.
- Ayons un achat citoyen, un achat responsable.
- Et consommons en conscience, en faisant attention à ce qu'on met dans notre assiette.
- Dans quoi on roule, comment on s'habille et où est-ce qu'on va en voyage.
- Périton Président, si je peux me permettre.
- Ah bah écoutez...
- Non, non, je suis très bien à ma place à Sud Radio.
- Et je crois que c'est beaucoup plus efficace que d'être Président de la République.
- Alors on change totalement de sujet Périton.
- On parle d'un trafic, d'un réseau de corruption même.
- C'est une histoire de fous furieux qui a duré des années et c'est le Parisien qui en parle.
- A l'origine de ce véritable business parallèle, un certain Rico, agent administratif, 20 ans d'ancienneté à la préfecture de Seine-Saint-Denis.
- Il a été pris la main dans le sac après avoir été dénoncé par un renseignement anonyme.
- Début 2024, il est placé sur écoute par les enquêteurs.
- Et que découvre-t-il ? Rico monnaie des informations confidentielles allant jusqu'à promettre des titres de séjour ou l'effacement d'antécédents judiciaires.
- En fait, il fait miroiter à ses interlocuteurs des services qu'il est incapable d'accorder.
- Il est appuyé d'un faux avocat qui facture jusqu'à 6000 euros de conseil et de fausses démarches administratives.
- Bref, le business tourne plutôt bien.
- Alors, il y a quoi d'être sidéré...
Transcription générée par IA