Retranscription des premières minutes :
- « Bienvenue à tous et bienvenue à la France qui travaille et qui se lève tôt. On est avec Denis Basséry. Bonjour ! » « Comment ça va ? » « Ça va et vous ? » « Ça va très bien. Vous êtes producteur d'abricots à Rive-Salte. On est dans les Pyrénées-Orientales. Est-ce que c'est la saison d'abord ? Pardonnez-moi, je suis un petit peu trop citadin. » « Alors oui, effectivement, c'est bien la saison de l'abricot, mais avec un petit retard. En principe, au début mai, il y a des abricots qui arrivent au début du mois de mai.
- Mais on va dire que la saison de l'abricot, c'est vraiment le mois de juin. Ça marque le début de l'été. Alors chez nous, c'est la pêche et l'abricot. C'est ce qui amène le soleil dans votre beau département. » « Ça amène le soleil, le sourire et la vitamine. » « Et la vitamine, ça c'est important. Est-ce que la récolte est bonne ? Alors, on a un petit problème de liaison. On vous a retrouvé. Est-ce que la récolte est bonne cette année ? » « Écoutez, elle est bien meilleure que les deux années précédentes puisqu'on est en train de récupérer un peu d'eau. Mais oui, ça s'annonce une récolte bonne avec de bons fruits puisqu'il y a quand même du soleil.
- » « C'est ce qui nous donne de bons abricots. » « Oui. Alors, plus on a de soleil sur une année, en gros, plus l'abricot a du goût, plus il est sucré. C'est ça la mécanique, on est d'accord ? » « Disons que voilà. On peut dire que dans l'ensemble des fruits, le soleil amène quand même un goût plus sucré. » « Donc, quelles sont les deux précédentes années ? On est d'accord ? » « Ah oui, ça a été terrible. On a vécu, on va dire, une calvaire, notamment sur certaines zones et sur la mienne qui sont le nord de Carpignan, où on a eu 700 mm d'eau sur 30 mois. Donc, je ne sais pas, je vous laisse imaginer, 700 mm déjà, c'est l'équivalent d'une pluviométrie faible sur une année dans un département. Nous, on a eu ça sur 30 mois, donc presque deux ans et demi. » « C'est incroyable. » « Ça a laissé beaucoup de traces sur le territoire. On a perdu, sur ces zones-là, 80% des arbres fruitiers. » « Donc, vous avez perdu 80%, non pas de la production, mais des arbres, de ce qui vous permet de produire ? » « Des arbres, des arbres. On a des systèmes d'arbres avec l'irrigation, mais même nos irrigations ne pouvaient plus fonctionner. On n'avait plus du tout d'eau dans les forages, dans les nappes, plus nulle part.
- Je vous laisse imaginer un peu le coût de l'agriculture. » « Oui, mais j'imagine pour vous, je ne sais pas comment vous avez fait pour tenir pendant deux ans et demi. Ils étaient comment, en plus, les abricots qui poussaient malgré tout sur leurs arbres l'an dernier, il y a deux ans ? » « Déjà, l'année dernière, c'était une bonne partie des arbres qui étaient morts en 2023. En 2024, ça a fini d'achever le reste. Et puis après, on en a eu, mais sur d'autres zones. Mais là, ça a été compliqué. » « Suite à cette sécheresse. » « Et là, vous replantez, j'imagine ? Vous avez planté différemment ? Vous faites comment ? » « On est quand même relativement vigilants. Alors l'abricot, oui, parce que c'est quand même... Je parle de l'abricot et de la pêche. Je ne suis que de l'abricot. Mais c'est vraiment des cultures typiques de nos départements.
- Comme je vous ai dit, c'est des choses qui marquent le début de l'été. Mais là, on va aller plutôt sur des cultures alternatives.
- Comme l'olivier en plus, qui vont compléter un peu la... » « Qui vont vous permettre de vous retourner en cas de mauvaise année par ailleurs. C'est ça ? » « C'est ça. On parle de l'abricot, mais on a perdu une grosse partie de notre vignoble aussi dû à la sécheresse....
Transcription générée par IA