Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez rencontré bien les hommes politiques avant de devenir l'élu du public.
- Vous avez fait du travail et du rire les moteurs d'une éternelle jeunesse qui paradoxalement vous a rendu inimitable.
- Bonjour Pierre Douglas.
- Bonjour mon cher Jacques Pessis.
- Alors on vous retrouve aujourd'hui dans les clés d'une vie parce que vous sortez vos mémoires vite avant que j'oublie aux éditions Lumière et c'est pour ça que j'ai choisi des dates qui correspondent à ces mémoires, à votre vie, à votre longue vie qui n'est pas terminée parce que vous êtes en pleine forme.
- Oui, j'ai encore quelques années je pense devant moi à vivre intensément comme j'ai toujours essayé de le faire.
- Voilà et donc on va le découvrir à travers des dates clés.
- Et la première date que j'ai trouvée c'est le 4 juin 1964.
- Écoutez cette voix.
- Il y a huit ans que le pop club existe parce que c'était une nécessité je crois pour la maison.
- José Arthur qui a été le premier à vous découvrir et à vous donner votre chance Pierre Douglas.
- Absolument, il a été le premier à me faire parler dans un micro la première fois de ma vie.
- Ça faisait un petit moment que j'en rêvais mais je ne savais pas du tout de quelle manière ça se passerait.
- Et en fait je venais de sortir de l'école des cadres du commerce où j'ai obtenu un diplôme de marketing.
- J'ai très peu de diplômes mon cher Jacques.
- J'ai le diplôme de marketing de l'école des cadres, j'ai mon brevet de 25 mètres en natation et j'ai un brevet de moniteur de colonie de vacances.
- C'est un bon début.
- Et donc l'école des cadres quand on a reçu nos diplômes, on a organisé une grande soirée que les copains m'avaient demandé d'animer parce que déjà j'aimais bien faire rire, imiter mes profs, etc.
- Et on a fait une grande soirée, on a invité les parents d'élèves, les profs, tout le monde est venu.
- Et José Arthur est venu, il avait entendu parler de ça, je ne sais pas par qui.
- Et il m'a vu animer cette soirée et il m'a dit venez me voir à la maison de la radio demain.
- Le lendemain je suis allé le voir, il m'a dit voilà il y a une émission qui s'appelle Les Arts du Gosse que vous allez animer à partir de début juillet, tous les soirs à 20h30.
- C'est ce que j'ai fait pendant trois mois jusqu'à ce que je parte à l'armée.
- Et vous avez interviewé des personnalités.
- La première c'était...
- C'était Juliette Gréco, ça s'est moyennement passé.
- Oui c'était Juliette Gréco, j'étais en admiration, j'avais un tract terrible.
- Et elle était à Bobineau et je suis allé l'interviewer dans sa loge.
- Et puis je lui ai posé une question, deux questions, trois questions.
- Et comme je n'ai pas de difficulté pour m'exprimer assez vite, que j'arrive à improviser, etc.
- Je n'avais pas préparé par écrit de questions.
- Et puis quand j'ai posé ma troisième question et qu'elle a répondu, je ne savais plus très bien quoi dire.
- Alors elle m'a dit, alors jeune homme, il n'y a plus de charbon dans la mer.
- Je m'imagine.
- Là je me suis dit, la prochaine fois je préparerai l'interview bien comme il faut.
- Exactement.
- C'était l'époque où elle était star avec Belle Fégor, le feuilleton qui a vidé les salles de cinéma pendant quatre semaines de samedi soir.
- Et elle n'était pas au courant parce qu'elle chantait au Japon à l'époque.
- Et elle revient à la douane, on dit bonjour Belle Fégor.
- Donc elle a compris en voyant le douanier que le feuilleton avait du succès en France.
- Je ne connaissais pas cette anecdote.
- Et puis il y a Barbara aussi.
- Oui, il y a Barbara.
- Alors Barbara, ça s'est bien passé.
- Elle a été assez agréable.
- Avec moi, simplement, comme je trouve qu'elle a des chansons à texte, je lui ai dit, mais alors, est-ce que vous voulez faire passer un message ? Quand une chanson, elle m'a dit, mais je n'ai pas de...
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