Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Akili.
- Sud Radio, votre invité politique, je le disais, Jean-François Akili, c'est Philippe Brun, député PS de l'heure, le département aujourd'hui où il faut être né pour être aux responsabilités en politique, puisque Sébastien Lecornu vient de ce département aussi. Votre invité, donc, Jean-François.
- Bonjour à vous, Philippe Brun. Bonjour, Jean-François Akili.
- Et soyez le bienvenu. Près de 200 000 manifestants hier. Les bloqueurs n'ont pas bloqué la France, a déclaré Bruno Retailleux.
- En fait, les casseurs ont occupé le terrain hier. L'ultra-gauche, très souvent, est venu confisquer ce mouvement.
- Que dites-vous, ce matin ? La colère n'a pas pu s'exprimer.
- 200 000, c'est quand même un mouvement significatif. D'ailleurs, ça a été reconnu par le ministre de l'Intérieur lui-même.
- Ce mouvement était en pleine semaine, un mercredi.
- C'est un peu perturbé aussi par l'actualité politique.
- Moi, ce que je pense, en tout cas, c'est qu'il y aura beaucoup de monde dans la rue le 18 septembre, dans des grandes manifestations qui seront organisées par les syndicats.
- Mais, Philippe Brun, vous passez à côté du sujet, là. Excusez-moi, mais de nombreux témoignages.
- J'ai entendu sur Sud Radio, notamment, disant, regrettant l'appel de Jean-Luc Mélenchon à manifester ce que le leader assoumis a gâché, cette mobilisation.
- En tout cas, il y a une loi... Parce que vous, vous vous êtes tenu en retrait, cette histoire.
- Il y a une loi d'airain sur les mouvements sociaux.
- Récupération politique. Et donc, quand on fait la récupération politique, on plante les mouvements.
- Voilà. C'est dit. C'est dit, ce matin. Il n'aurait pas dû faire ça, Mélenchon. Franchement.
- Il faut éviter de le faire, vraiment. C'est une loi. Et les syndicats nous le demandent systématiquement.
- Et à chaque fois qu'on le fait, on porte atteinte au mouvement. Donc il faut pas le faire.
- Que dites-vous, ce matin, Philippe Brun, de cette nomination de Sébastien Lecornu à Matignon ? Il a fait ses classes dans le département de l'Eure, qu'il a dirigé. Vous le connaissez.
- Comment est-il ? Quel est votre lien avec lui ? Alors, c'est quelqu'un de sympathique, d'affable. Tout le monde l'a dit. De rond, de cordial, attentif aux autres, sachant se faire apprécier son interlocuteur. Mais ce que je tiens à dire ici, c'est que les raisons pour lesquelles Michel Barnier et François Bayron ont été censurés ne tenaient pas à leur manque de cordialité.
- C'est deux personnes très cordiales aussi, capables de respecter leurs interlocuteurs, qui ont été réélus pendant des années dans leurs circonscriptions. Et il y a bien des raisons.
- Le problème est un problème politique. C'est qu'on a eu deux censures de gouvernement macroniste et que le président de la République ne souhaite pas partager le pouvoir. Il ne souhaite pas ouvrir le jeu politique.
- Et les mêmes causes produiront très certainement ensuite les mêmes effets, quelles que soient les qualités personnelles de Sébastien Lecornu.
- On va y venir. Vous avez l'œil sur le contre-budget du Parti socialiste. Est-ce qu'il vous a appelé, Sébastien Lecornu ? Non, il ne m'a pas appelé. Non ? Il pourrait vous appeler ? Nous appeler à quoi ? À discuter, à négocier. Il l'a fait déjà, non ? Il a commencé à discuter.
- Écoutez, il a appelé en tout cas les partis politiques.
- Il va être reçu pour discuter de ce que pourrait être un compromis sur le budget.
- Qu'est-ce qui peut être négocié ? Ce que nous disons, nous, c'est que nous n'irons pas à la négociation, finalement, de but en blanc, sans que le Premier ministre ait annoncé un certain nombre d'ouvertures. Parce que nous, on nous a déjà fait le coup dix fois.
- C'est-à-dire qu'on ouvre très grand, on fait plein de réunions, et à la fin, la montagne accouche d'une souris.
- Nous n'irons aux négociations que si le Premier ministre annonce des ruptures claires et nous annonce très concrètement les sujets sur lesquels il veut...
- Ouvrir. Nos propositions, elles sont connues. Il n'y a aucun suspense.
- J'ai fait 212 interviews sur le contre-budget du Parti socialiste, y compris à votre antenne.
- Donc à peu près tout le monde sait ce que proposent les socialistes.
- Ça a été précisé, même les Financial...
Transcription générée par IA