Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
- Votre invité, Jean-François Aquili, ce matin à 8h15, c'est Christophe Béchut, l'ancien ministre, secrétaire général d'Horizon, proche d'Edouard Philippe et maire d'Angers.
- Bonjour à vous, Christophe Béchut. Bonjour, Jean-François Aquili.
- Sébastien Lecornu, à Matignon, pour succéder à François Bayrou. Tout change, mais rien ne change, en réalité.
- Si votre question, c'est une manière de dire que c'est quelqu'un qui est proche du président de la République, qui vient lui aussi du socle commun et que c'est pour ça que rien ne change, je comprends.
- En revanche, moi, je crois que la politique, elle est faite de personnalités et que les personnalités comptent plus que les étiquettes.
- C'est mieux que François Bayrou. En tout cas, la seule chose qu'on peut dire, c'est que François Bayrou a échoué à faire en sorte de pouvoir trouver un compromis, à amener les forces politiques, à permettre notre pays de se doter d'un budget. On a avec Sébastien Lecornu, quelqu'un qui, je pense, a davantage, même s'il a une vie politique nettement moins longue, mais davantage d'habitude d'une forme de négociation et de dialogue.
- Tous ceux qui le connaissent louent quelqu'un qui est capable d'écouter et pas seulement d'imposer ses vues.
- Alors attendez. C'est un fidèle parmi les fidèles. Il vient des Républicains. C'est pas un macroniste de base. Lecornu à Matignon, c'est Macron en première ligne, en réalité.
- C'est-à-dire que désormais, le président n'a plus de fusible. Vous savez, avoir un Michel Barnier qui est quelqu'un...
- Qui était quand même vraiment identifié à l'air. Là, c'est un très proche. Ils se voient tard le soir. Ils se connaissent bien. Donc c'est Macron en première ligne.
- D'abord, c'est quelqu'un qui, avant d'être au gouvernement, a été élu maire, président de département et qui n'a pas été nommé par le président de la République dans ses responsabilités, qui a été élu par ses concitoyens et qui l'a été à des âges très jeunes en étant à la fois reconnu par ses pairs et choisi par les concitoyens.
- Il est effectivement depuis 2017 dans les dispositions...
- ...positifs gouvernementaux. Il a servi avec des premiers ministres différents, mais avec des missions aussi qui ont été différentes.
- Et avoir quelqu'un qui a l'expérience, j'allais dire, de la défense nationale dans le temps dans lequel nous sommes, ça aussi, quand on voit les désordres du monde et la manière dont ils s'intensifient... Oui, c'est le passé en Pologne, notamment.
- Bien sûr. C'est à ça que je pense, après la nuit qu'on a passé, les informations avec lesquelles on se réveille, et même avec les frappes israéliennes au Qatar, qui sont quand même relativement inquiétantes, sur la manière dont un conflit pourrait continuer à s'étendre.
- Christophe Béchu, je pense aussi à... Nous sommes le 10 septembre.
- Nous verrons bien ce que ça va donner. Mais il y a ce mouvement « Bloquons tout ».
- Nous entendons un grand nombre de Français qui disent qu'il y en a marre, notamment d'Emmanuel Macron.
- Ils ont envie que ça change. Et hop, il nomme quelqu'un qui est son double à Matignon.
- Donc quel message s'envoie aux Français qui attendent du changement ? Bon. D'abord, Jean-François Kili, la première des choses, c'est... Je me réjouis que nous ayons un premier ministre dès aujourd'hui.
- On réalise pas suffisamment... Attendez. Juste un instant. On réalise pas suffisamment à quel point, depuis cette dissolution ratée, l'angoisse, l'inquiétude, les conséquences économiques, pas seulement sur la dette, sur les pauses sur les investissements, sur les chefs d'entreprise qui ne savent plus ce qu'ils feront demain, sur les inquiétudes des ménages par rapport à ce qui va se passer, déjà coûtent des milliards d'euros à notre pays en termes de conséquences.
- Cette instabilité, ces incertitudes, elles ont des conséquences réelles. Il y a désormais un interlocuteur.
- Mon souhait... Et je veux croire que c'est ce que dit le communiste.
- Mon souhait communiqué de la présidence de la République, c'est que le nouveau premier ministre prenne tout son temps.
- Plusieurs semaines si nécessaire. Pour discuter, cette fois-ci, avec toutes les forces politiques, et pour pas faire un casting, pour ensuite se demander comment on arrive à une non-censure, mais pour essayer aujourd'hui d'obtenir ou...
Transcription générée par IA