Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Akili. L'invité politique, votre invité Jean-François Akili, Éric Ciotti, ce matin, président du LR.
- Bonjour à vous, Éric Ciotti. Bonjour. Je vous pose une question ce matin. C'est... Bon, François Mayroux démissionne.
- Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Retour au peuple. Pour moi, il n'y a aucune solution qui relèverait de la tambouille politicienne comme M. Macron s'y confond depuis plusieurs années maintenant. On est dans une situation de crise politique. On est quasiment dans une situation de crise de régime. Il n'y a aucune majorité à l'Assemblée nationale. Et quand il y a une situation de blocage, pour trancher le nœud gordien, la seule solution en démocratie, c'est le retour vers le peuple. Je l'ai dit hier à la tribune, c'est dissolution ou démission du président de la République.
- Mais à un moment, il faut redonner une légitimité à ceux qui gouvernent. Et aujourd'hui, quel que soit celui qui va être nommé nouvel cotaire sur une jambe de bois, nouvel artifice, ça ne changera rien, parce qu'il n'y a pas de majorité. Et pourquoi il n'y a pas de majorité ? Parce que l'année dernière, il y a eu une coalition des contraires au contour des élections législatives.
- Avec ce ridicule Front républicain, une coalition qui est allée de LFI jusqu'à LR.
- Vous pensez qu'on paye aujourd'hui le Front républicain ? C'est ce que vous dites ? Bien sûr, le Front républicain a conduit au chaos. Il y a eu trois grandes coalitions l'année dernière. Nous sommes arrivés en tête avec le Rassemblement national et l'UDR, avec plus de 11 millions et demi de voix.
- Là, vous parlez du nombre d'électeurs.
- Très largement au premier tour.
- La deuxième coalition, c'est celle de...
- C'est celle de gauche. Et celle qui essaie de gouverner aujourd'hui, c'est celle qui a tout perdu, qui est arrivée troisième, que les Français ne veulent plus.
- C'est la coalition macroniste, à laquelle, et je le déplore, mes anciens amis de LR se sont ralliés, se sont dissous, dans laquelle ils se sont dissous.
- Éric Soti, vous dites retour au peuple. Il y aura demain... On va revenir sur les histoires de dissolution. Il y aura demain la fameuse mobilisation bloquant tout.
- C'est un retour au peuple acceptable pour vous ? Non, sûrement pas.
- Sûrement pas.
- Ça, vous êtes contre ? Les mobilisations...
- Les mobilisations avec un fond de violence potentielle n'ont rien à voir avec l'expression du peuple.
- C'est pas dans la rue que ça se règle, que ça se gère.
- Ça se règle dans les urnes.
- C'est ça, la démocratie.
- Ce n'est pas la loi de la violence, des bandes, des casseurs, comme, hélas, on risque de les voir demain à nouveau.
- S'il n'y a pas de dissolution, si Emmanuel Macron nomme un, au hasard, Sébastien Lecornu, un matignon, que se passe-t-il ? On ira dans la même situation que l'on connaît avec Michel Barnier, avec François Bayrou.
- Je pense que là, d'après ce que je lis, de ce que j'entends, la tendance est de faire un appel du pied à la gauche, d'essayer de convaincre le Parti Socialiste.
- Donc on va aller, alors que le pays n'a jamais été autant à droite, que les valeurs de droite, c'est-à-dire l'ordre, le respect de notre identité, la liberté économique, n'ont jamais été aussi majoritaires, aussi plébiscitées dans le pays, on va sans doute aller vers une barre à gauche, avec les habituels délires, plus d'impôts, plus de taxes, voilà, tout cela est assez ridicule.
- Vous dites, le pays n'a jamais été aussi à droite, vous avez adressé un message hier à vos amis LR, mes amis LR, combien de temps encore resterez-vous arrimés au Titanic macroniste ? Le problème, Éric Ciotti, c'est que l'union des droites, ça ne marche pas en réalité.
- Ça ne marche pas pour l'instant, mais ça progresse.
- Il y a aujourd'hui, dans toutes les enquêtes d'opinion, on voit bien que l'addition a une force énorme, c'est celle que représente aujourd'hui le Rassemblement National.
- J'ai voulu cette alliance avec le Rassemblement National, parce qu'on ne pourra plus gagner, la droite ne peut pas gagner s'il n'y a pas une alliance avec le Rassemblement National.
- C'est une...
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