Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Akili. Et votre invité, Jean-François Akili, ce matin, Clémence Guetté, députée à l'EFI du Val-de-Marne et vice-présidente de l'Assemblée nationale.
- Bonjour à vous, Clémence Guetté. Bonjour. Bienvenue. François Bayrou, dans un entretien à Brut, dénonce des forces politiques en guerre civile ouvertes les unes avec les autres, dit-il.
- Et ensemble, pour abattre le gouvernement, il parle de vous, notamment. Oui, je sais. Vous êtes en guerre civile ? Non. Au-delà de ces outrances, en fait, dans cette déclaration, je trouve que ce que les Français ressentent, c'est que la guerre, qu'elle soit civile ou sociale, elle vient de M. Bayrou et de son projet de budget.
- C'est quand même lui qui continue l'injustice fiscale. C'était lui qui voulait dérembourser les médicaments. C'était lui qui voulait supprimer deux jours fériés, dont celui de la victoire contre le nazisme, supprimer des fonctionnaires.
- Ils savent très bien de quel côté vient la violence. Par ailleurs, c'est pas la seule chose désagréable qu'il ait dit pendant cette interview.
- Il a dit aussi « Je partirai ce soir », puisqu'il va partir ce soir, « sans regret ». Eh bien moi, j'ai envie de lui dire que nous, nous avons des regrets.
- C'est que nous n'ayons pas réussi à le faire partir plus tôt. Alors factuellement, il n'a pas complètement tort, parce que le RN, c'est quand même votre meilleur ennemi.
- Et vous votez main dans la main avec lui pour sortir François Bayrou. Non, il y a une situation très simple.
- Vous êtes d'accord avec ça, quand même ? Non, bien sûr que non. Nous ne votons pas main dans la main avec le Rassemblement.
- Vous votez la même chose. Il se trouve que nous allons voter la même chose. Mais vous savez, c'est comme ça que ça se passe à l'Assemblée nationale.
- M. Bayrou a un mérite, c'est d'avoir demandé la confiance, cette fois-ci, du Parlement. Ça est la première fois en 5 ans depuis M. Castex.
- Je rappelle que c'est juste le niveau basique de la démocratie parlementaire. Demandez au Parlement si on est d'accord.
- Non, je trouve que c'est revenir aux fondamentaux, alors même que l'écrasement de l'Assemblée a été considéré comme une habitude jusqu'ici.
- Et en effet, nous allons voter la défiance envers le gouvernement, parce que nous ne voulons pas de son budget.
- Clémence Guettet, très bien.
- On va essayer d'avoir la tête de François Bayrou. On fait quoi, derrière ? Moi, je vous pose la question.
- On va essayer d'imaginer un ou deux scénarii. Tiens, Emmanuel Macron n'attend pas. Il nomme au hasard Sébastien Lecornu dans la foulée, moyennant quelques arrangements. J'ai essayé de faire un peu le tri. Taxation des hauts revenus, suppression de certaines niches fiscales.
- François Bayrou l'avait évoqué devant la CFDT. Toilettage des aides aux entreprises, donc quelque chose qui tiendrait un petit peu avec des gages, notamment au Parti socialiste. C'est possible.
- Vous m'avez dit plusieurs scénarii. Alors c'est quoi, le deuxième scénario ? Non, répondez à celui-ci d'abord, le premier.
- Eh bien celui-ci, je n'y crois pas. Je vais vous expliquer très simplement ce qui est face à nous aujourd'hui.
- On a une Assemblée nationale fragmentée grosso modo en trois blocs, dont un bloc de gauche qui demande de la justice fiscale, parce que les milliardaires de ce pays, depuis huit ans de macronisme, s'en sont mis plein les poches.
- C'est votre credo, ça, les hauts revenus, les milliardaires.
- Ben oui, c'est notre credo, parce que si vous voulez, les fortunes des milliardaires français...
- Et vous ne parlez que de ça.
- On atteint le budget de 400 hôpitaux français. Voilà. C'est absolument... Il a admis ici plus de 500 milliards, juste dans les poches de quelques personnes. 10 millions de personnes sous le seuil de pauvreté.
- C'est un phénomène mondial. Ça se passe en Chine aussi.
- Oui, mais vous savez qu'on peut faire des politiques pour lutter contre ça.
- Chacun dans son petit coin, en France, on va réussir à taxer les très hauts revenus.
- Et vous avez l'ordre mondial, le commerce mondial qui va nous débouler dessus. Mais ça, c'est un autre sujet.
- Vous sous-entendez quoi ? Que les riches vont partir ? Parce...
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