Retranscription des premières minutes :
- Le meilleur de Sud Radio, John Rakotosafi.
- Pour nous expliquer qu'est-ce que la France dans tous ses états, pourquoi il a décidé de venir rejoindre Sud Radio et tout simplement qu'est-ce qu'on peut attendre avec lui désormais tous les jours du lundi au jeudi entre midi et 14h.
- On écoutera ça dans les prochaines minutes.
- Et puis on se rendra aussi du côté d'Equipoto, salon professionnel que Sud Radio vous a fait vivre, notamment ce week-end avec On parle auto et Laurence Perrault, et Jean-Luc Moreau qui était en direct là-bas, mais également les vraies voix qui étaient ce jeudi.
- On va réécouter ça dans les prochaines minutes, mais je vous propose de commencer le meilleur de Sud Radio par l'actualité politique.
- Et notre invité chez Jean-François Aquili et Patrick Roger, ce mercredi, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, venu réagir notamment à ce compromis qui a été fait avec le Parti Socialiste sur la retraite.
- Bonjour à vous, Benjamin Haddad, et soyez le bienvenu.
- Est-ce que ce n'est pas dur d'être macroniste ce matin quand on voit les victoires du Parti Socialiste hier ? Ce qu'on a vu hier, au fond, si on reste dans les institutions de la Ve République, c'est un discours qui est fondateur, je crois, d'une autre façon de faire de la politique dans la situation dans laquelle nous sommes, c'est-à-dire une Assemblée nationale dans laquelle personne n'a de majorité absolue et qui est fragmentée, fracturée.
- Et au fond, c'est un discours qui est fondateur, je crois, qui reflète aujourd'hui les divisions de la population française.
- On doit faire comme tous nos voisins européens, c'est-à-dire faire des compromis, s'entendre, s'écouter, et faire des compromis politiques, je vais vous dire, c'est courageux. C'est plus courageux que de s'arc-bouter sur des logiques de parti.
- C'est plus courageux que d'être en permanence dans la violence, dans le jeu à somme nulle. C'est avancer l'un vers l'autre pour un seul objectif, l'intérêt général du pays et la stabilité.
- Notre pays a besoin d'un budget, il a besoin d'avancer, on doit mettre fin au chaos politique et au spectacle qu'on a vu ces dernières semaines qui a consterné énormément de Français, et j'en fais partie.
- Et je vais vous dire, vous l'avez rappelé, je suis ministre délégué aux Affaires européennes, j'ai passé beaucoup de temps cette dernière année à aller chez nos voisins, aucun d'entre eux n'a de majorité absolue.
- Et ils arrivent à faire des compromis, ils arrivent à s'entendre, ils arrivent à trouver des coalitions pour avancer.
- Eh bien, c'est le moment à nous de prendre nos responsabilités collectives.
- Vous dites compromis, suspension de la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle, jusqu'à 2028, contribution exceptionnelle des Français les plus riches dans le prochain budget, abandon du recours au 49-3, ce n'est plus un compromis, c'est une défaite en race-campagne, le Parti socialiste a fait carton plein.
- La réforme des retraites, c'est la réforme phare qu'Emmanuel Macron a défendue bec et ongle auprès des Français.
- Moi, je vais vous le dire...
- Mais ça ne vous choque pas, vous ? Non, mais si vous me demandez mon avis personnel...
- Moi, j'ai été porte-parole du groupe Renaissance pendant la réforme des retraites.
- Je l'ai défendu et je continue à penser que c'était nécessaire.
- Pourquoi ? Parce qu'on a un système de retraite par répartition qu'il faut préserver, comme l'a dit le Premier ministre Sébastien Lecornu hier à la tribune de l'Assemblée nationale.
- Et que face à une démographie changeante, une population vieillissante, on doit travailler plus longtemps parce qu'on a de moins en moins de gens qui cotisent pour les retraiter.
- Le message qui est envoyé est inverse.
- Mais la réalité politique, c'est que cet avis est minoritaire aujourd'hui aussi bien dans l'opinion publique qu'à l'Assemblée nationale.
- Et c'est vrai que cette réforme avait laissé toujours une cicatrice dans une partie du pays.
- Peut-être par la façon dont elle avait été adoptée par le 49-3.
- Peut-être parce que nous n'avions pas su travailler avec les partenaires sociaux.
- Ce qu'a dit le Premier ministre en écoutant notamment le Parti Socialiste, la CFDT et certains acteurs avec lesquels on veut pouvoir avancer et faire des compromis, c'est de dire on...
Transcription générée par IA