Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
- Sauvons la France, exigeons un référendum sur l'immigration.
- Philippe Devillers lance sa pétition, un million de signatures, plus d'un million de signatures en dix jours.
- Alors Nicolas Pouvremonti, dites-moi, directeur de l'Observatoire, je le rappelle, de l'immigration et de la démographie.
- Au fond, c'est extraordinaire, c'est, j'allais dire, c'est le but, le diapason de tous les fantasmes, de toutes les réalités de l'immigration.
- Alors, on a longtemps caché la poussière sous le tapis, on se refile un patin de choses, non, non, non, on n'en parle pas, non, non, il ne faut pas en parler.
- D'autres disaient, au contraire, quand on parlait même de grands emplacements, c'était tout de suite, on était à la droite d'Adolf Hitler.
- Enfin, il y avait tous ces fantasmes. Donc, la réalité, c'est quoi, le réel ? Écoutez, je pense que le succès apparent de la pétition de Philippe de Villiers met le doigt sur une tension majeure.
- D'une part, les Français, l'opinion publique, la société française n'a jamais été aussi opposée à l'immigration dans son ampleur et dans ses formes contemporaines.
- Voyez, on a maintenant un sondage par mois sur le sujet, on a toujours entre deux tiers et les trois quarts des sondés qui estiment que les niveaux d'immigration reçus en France sont trop élevés, d'une part.
- Et d'autre part, il n'y a jamais eu autant d'immigration en France qu'aujourd'hui. Et ça, c'est le cas, quels que soient les indicateurs qu'on prend en ce temps.
- Alors, juste un mot. L'immigration en France d'aujourd'hui, c'est combien ? C'est quoi ? Et qui vient ? Glandestins ? Illégaux ? Illégaux ? Expliquez-nous un peu, vous avez des chiffres aussi.
- Non, bien sûr. En fait, l'immigration, c'est une conjonction de plusieurs canaux parallèles, donc on n'a pas un seul chiffre officiel de l'immigration.
- C'est ce qui fait parfois toute la difficulté et puis aussi un peu le jeu d'enfumage sur les statistiques.
- Quels que soient les indicateurs qu'on prend, si on prend les principaux, nous en sommes à des niveaux historiques.
- Si on prend par exemple l'indicateur classique de l'immigration légale, qui est le nombre de premiers titres de séjour qu'on accorde chaque année, ce nombre annuel de primo-titres de séjour a été multiplié par trois depuis la fin des années 90.
- Par trois ? Par trois.
- En 25 ans ? C'est ça, multiplié par trois. L'an dernier, on a atteint un record de 340 000 premiers titres de séjour accordés.
- Les pays d'origine sont globalement toujours les mêmes, Maroc, Algérie, Tunisie, beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne également.
- L'immigration irrégulière, par définition, elle est plus difficile à approcher, mais si on prend un indicateur qui sert souvent de proxy, qui est le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'État, l'AME, qui est donc, comme vous le savez, réservé aux étrangers en situation irrégulière sous condition de ressources.
- Oui, c'est étrangers en situation irrégulière.
- C'est ça, en situation irrégulière sous condition de ressources.
- Sous condition de ressources, bien sûr.
- C'est essentiellement des profils inactifs qui sont concernés.
- Le nombre de ces bénéficiaires de l'AME a triplé en 20 ans.
- Triplé en 20 ans, donc ça atteste de la dynamique plus globale de l'immigration clandestine.
- Il y a d'autres canaux d'immigration dont on parle peu, qui sont un peu à la lisière des deux, et qui sont aussi en très forte croissance.
- Pour ne citer qu'un exemple, le droit d'asile.
- Le nombre de bénéficiaires du droit d'asile en France a triplé en 10 ans.
- Partout en Europe, c'est le canal d'immigration qui a le plus augmenté sur la décennie écoulée.
- C'est triplé presque partout, à tous les étages.
- C'est-à-dire qu'en l'espace de 10 ans, oui c'est ça, triplement partout, triplement de l'immigration clandestine mesurée par l'AME, triplement du nombre de bénéficiaires de l'asile, des primotites de séjour.
- Et donc cette dynamique, elle est absolument spectaculaire.
- Elle concerne en vérité une large part du continent européen.
- Mais c'est vrai qu'en France, il y a quand même des éléments assez particuliers sur la nature de l'immigration reçue, parce que l'accélération migratoire, on la voit aujourd'hui partout en Europe.
- Ce qui ne veut pas dire qu'elle est inéluctable,...
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