Retranscription des premières minutes :
- Les réseaux de trafic de drogue sont de plus en plus structurés, de plus en plus violents, de plus en plus riches également.
- Mais la police est-elle suffisamment armée pour y faire face ? On en parle avec le délégué départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Unsa Police, Romain Soligon. Bonjour.
- Bonjour, Romain Soligon. Bonjour. Les informations sont pas bonnes, d'où qu'elles viennent. Les constats publics, les études montrent que le narcotrafic ne fait que gagner du terrain, de plus en plus violent.
- On se demande si c'est pas le fléau principal aujourd'hui qui menace la société française. Je pense que dans les Bouches-du-Rhône, vous êtes en première ligne pour constater cette tragédie.
- Alors oui, tout à fait. Tout d'abord, merci de m'inviter pour parler justement de ça, qui est vraiment un des gros, gros...
- de points de tension à Marseille, et notamment le narcotrafic, qui a complètement changé de dimension depuis. On est passé à une forme de narco-banditisme ultra-violent.
- Et il s'agit plus d'arrêter en fait de simples petits vendeurs de rue. Aujourd'hui, on doit démanteler des multinationales du crime. Voilà. C'est plus du tout... On n'est plus dans le même... Il faut un vrai changement de... C'est une guerre, une guerre asymétrique.
- Pour reprendre le jargon militaire, mais on est en guerre. Alors l'État nous a donné des cadres juridiques d'exception. Actuellement, ils ont mis en place la justice spécialisée, le CNACO. C'est le parquet national anticriminalité organisé, qui devrait prendre et commencer en début de 2026, de janvier, je pense, fin janvier, qui devrait centraliser tous les dossiers les plus lourds, d'accord, et éviter donc la dispersion dans les enquêtes qui sont très importantes.
- C'est en début 2026 de janvier, je pense, fin janvier, qui devrait centraliser tous les dossiers les plus lourds, d'accord ? Éviter donc la dispersion dans les enquêtes qui sont traitées soit par le gendarme, soit par les douanes, soit par la police.
- Qu'est-ce qui s'est aggravé ? C'est la consommation a explosé en France.
- Est-ce que la demande est plus forte pour que les narcotrafiques aient pris autant d'importance et utilisent aujourd'hui des manières quasiment militaires, pour ne pas dire guerrières, pour conquérir les parts de marché ? C'est ça qui est étonnant, c'est que tout d'un coup il y a eu une explosion de violence.
- Tout à fait, en fait, mais c'est multifactoriel.
- Il y a une première partie, oui, effectivement, vous avez raison, il y a eu une augmentation de la consommation, parce que, bon, il faut le dire, il y a une augmentation de la consommation, il y a beaucoup de consommateurs de cocaïne, principalement, il y a eu une augmentation de la consommation, principalement, qui a explosé, on le voit par l'importation, alors on est inondé aussi également, les réseaux d'approvisionnement se sont multipliés aussi.
- Ça vient d'où ? Elle provient d'où la drogue ? Est-ce qu'il y a des circuits précis qui ont été ciblés ? Les circuits sont toujours les mêmes, oui, il y a des circuits qui ont été ciblés, ils sont toujours les mêmes, ils viennent d'Amérique du Sud, ils viennent en fait un peu de part.
- Oui.
- Mais ça passe par où ? Est-ce que ça passe par les Antilles ? Est-ce que ça passe par l'Espagne ? Ça passe par l'Afrique du Nord ? Oui, oui, en fait, ça passe un peu de partout, ça passe par les Antilles, ça passe par l'Afrique du Nord, ça passe de partout en fait, ça vient d'Afghanistan, ça remonte par l'Europe médiane, ça repasse et ça arrive chez nous, aujourd'hui en fait, c'est même pas trop l'acheminement qui est important, c'est… ça serait aujourd'hui… Une vraie coopération internationale, voilà, si on voulait vraiment lutter efficacement, je pense que ça commencerait déjà en priorité par une vraie coopération internationale, une vraie politique coopération internationale.
- Est-ce qu'on peut faire face ? Parce que là, visiblement, tout le monde est débordé, tout le monde est dépassé, manque d'effectifs, manque de moyens, volonté politique, enfin non, pas volonté politique, discours politique disant il faut éradiquer, c'est la guerre, ok.
- Quels sont les moyens aujourd'hui dont l'État, dont la...
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