Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Le fait du jour, c'est une vidéo que nous avons vue et qui parle assez fort.
- Jean-Pierre Colombiès a exhorté les fonctionnaires de police à refuser d'obéir aux ordres du gouvernement Macron qu'il qualifie de fondamentalement corrompus.
- Alors c'est rare effectivement qu'un policier, alors je répète, je rappelle qu'il est policier à la retraite, qu'il a suivi un parcours très long et plutôt exemplaire d'ailleurs.
- Il est entré à la police en 1984, il l'a quitté en 2018.
- Alors Jean-Pierre Colombiès, on va parler effectivement du contenu de cette vidéo et c'est assez rare et même très rare qu'un policier ou qu'un gendarme, bon les militaires c'est entre autres choses, c'est la grande muette, mais parle et incite effectivement.
- Alors, on vous laisse l'entière responsabilité de vos paroles, mais ce qui m'intéresse c'est que vous nous rappeliez votre parcours de policier, parce que vous avez abordé les divers domaines.
- Bonjour tout d'abord, une petite précision juste technique, parce que cette vidéo effectivement a tourné à mon corps défendant de manière extrêmement importante et on m'a présenté comme étant ex-patron de l'APJ, ce qui n'est absolument pas le cas.
- Pas du tout un ancien patron de l'APJ, je ne suis même pas commissaire de police, je n'ai jamais revendiqué quelques qualités, quelques fonctions qui n'étaient pas la mienne.
- Je n'ai jamais eu besoin de ça.
- Autre chose, ça a été également présenté comme étant une exhortation à la désobéissance.
- Ce n'est pas du tout ça.
- Alors on va en parler si vous voulez.
- Moi je voudrais d'abord que vous parliez de votre parcours.
- D'accord.
- Parce qu'on va revenir sur la vidéo, c'est clair.
- Mon parcours effectivement il est assez polymorphe on va dire, puisque j'ai commencé comme inspecteur, c'était ma vocation, comme beaucoup d'autres dans les années 80, début des années 80, c'était l'enquête.
- Donc j'ai eu effectivement un parcours très important, très diversifié en brigade financière, brigade d'estupes au Quai des Enfèvres, ensuite le SRPJ de Marseille, brigade criminelle, brigade d'estupes, brigade d'atteinte aux personnes où nous étions spécialisés dans les viols et les agressions sexuelles.
- Oui, les viols, agressions sexuelles, etc.
- Violences volontaires graves, comme les attentatistes d'homicide ou même certains homicides, violences urbaines, donc on intervenait beaucoup dans les cités pour régler des problématiques de règlement de comptes entre bandes, déjà à l'époque.
- Et puis ensuite arrive la police de proximité qui a complètement déstructuré la police...
- de cette ville, de Marseille.
- Pour vous, c'est une mauvaise idée, la police ? C'est une fausse bonne idée.
- Une fausse bonne idée.
- C'est-à-dire qu'on réinventait l'eau tiède.
- M. Chevènement avait cru réinventer un concept qui existait déjà bien avant qu'il lui-même n'ait ses fonctions, puisque déjà depuis très très longtemps, les policiers étaient, je dirais, impliqués dans la vie du quotidien et vivant au milieu de leurs concitoyens.
- Puisque beaucoup de gardiens de la paix, à l'époque à Paris notamment, vivaient dans des loges de concierges.
- Enfin, c'est presque caricatural ce que je vous dis là, mais c'était une réalité.
- Il y avait véritablement un échange.
- Bref, il a voulu réinventer ça, sauf qu'entre-temps, le temps était passé, il n'y avait plus autant de fonctionnaires de police que cela.
- Et dans beaucoup de villes, notamment des villes de province, il a fallu déshabiller Pierre pour habiller Paul.
- Ce qui était notre cas, puisque l'unité qui était spécialisée à laquelle j'appartenais a été supprimée d'un claquement de doigts pour nourrir ce nouveau concept, ou plutôt ce néo-concept qui était mis en place, notamment à Marseille.
- Après, je suis parti dans une brigade territoriale, j'ai été chef d'arrondissement, puis je suis revenu en région parisienne, où j'ai travaillé trois ans à Neuilly-sur-Seine, ensuite Boulogne-Billancourt, toujours dans le judiciaire, puis ensuite...
- Toujours dans l'APJ ? Toujours dans l'APJ, on va dire l'APJ, ce n'est pas vraiment l'APJ, mais on va dire l'APJ.
- On va rester simple.
- Après, à l'état-major des Hauts-de-Seine, pendant un temps relativement court, puis délégué syndical permanent, donc ça a été mon métier pendant trois ans, puis ensuite, j'avais déjà l'idée d'arrêter ma fonction pour retourner dans un commissariat parisien au 16ème arrondissement où j'ai...
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