Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états. Le fait du jour.
- Oui. Nous nous sommes préparés ici. Vous savez, ça va être 10 jours qu'on dit que c'est l'insurrection qui commence.
- Et je vous dirai les manifestations. Oui, la chien lit. Non. Comme disait un certain général, il y a un peu plus de 50 ans maintenant.
- Non. Soyons sérieux. Le 10 septembre. Alors le 10 septembre, vous avez aujourd'hui le jour où on vous parle des rassemblements, de certaines manifestations, de poubelles qui brûlent, de lycées attaquées, de ça et là. Il y a quelque chose qui se passe.
- Et qui se passe, et on va en parler vraiment longuement, avec Benjamin Cauchy. Bonjour, Benjamin Cauchy.
- Bonjour, André. Bonjour à tous vos auditeurs.
- Bonjour. Vous êtes entrepreneur. Vous êtes président du cabinet Archimède. Et je rappelle que vous êtes ancien porte-parole des Gilets jaunes.
- Et évidemment, on va en parler, des Gilets jaunes.
- Bonjour, Nicolas Vidal. Bonjour, André Bercoff. Bonjour.
- Bonjour. Toujours aussi le plaisir de vous recevoir. Vous êtes fondateur et animateur de l'excellente plateforme Pouche Média.
- Et effectivement... Alors j'aurais juste commencé par vous, Nicolas Vidal. Vous êtes dans un café, je crois, de Montpellier.
- Oui. Qu'est-ce qui se passe en ce moment ? Qu'est-ce que vous avez vu depuis ce matin ? Oui, André Bercoff. Ce matin, j'étais sur un point de rassemblement à Nîmes, notamment hier soir sur une AG, où, vous savez, le terrain est important pour se rendre compte de ce qui se passe. Ça change un peu des plateaux mainstream.
- Et ce matin, je suis allé à ce rassemblement à Nîmes avec un regroupement, je dois vous le dire, très hétéroclite.
- Très hétéroclite. Pourquoi ? Parce qu'il y avait des Gilets jaunes, il y avait des étudiants, il y avait des retraités, il y avait quelques militants syndicalistes, quelques personnes de l'extrême-gauche.
- Mais concrètement, c'était assez hétéroclite et c'est assez en différence avec ce qui se passe dans les grandes villes.
- Et maintenant, j'ai fait le long trajet, André Bercoff, entre Nîmes et Montpellier, où il y a 22 minutes de route.
- Et bien sûr, la manifestation ici a changé de bord, j'ai envie de vous dire. Ici, c'est plutôt gauche-extrême-gauche.
- Je l'ai vu ce matin en arrivant sur la place de la Comédie. Et on voit bien que peut-être qu'il y a affaire à une différence aussi entre la ruralité, les villes moyennes et les mobilisations. Voilà où on en est aujourd'hui.
- Alors, ce que vous avez vu juste hier à Nîmes et aujourd'hui à Toulouse, est-ce qu'il y a beaucoup de monde ou pas ? Très, très franchement.
- Alors, très franchement, je vais être très clair avec vous.
- Hier soir, à Nîmes, il y avait 80 personnes. Ce matin, il y avait une petite centaine qui se sont regroupées.
- Et aujourd'hui, à Montpellier, il y a beaucoup plus de monde, effectivement.
- Il y a plusieurs milliers de personnes qui se sont regroupées à la place de la Comédie.
- Il y a énormément de CRS, un gros service d'ordre, vous le savez, avec des canons en haut.
- Et donc, on craint des débordements, bien entendu, puisque là, on est carrément sur une manifestation, un rassemblement beaucoup plus politisé.
- Je pense que ça va être l'objet de l'émission là-dessus, c'est-à-dire à quel moment il y a le côté des Français en colère, et à quel moment l'extrême-gauche et la gauche reprennent, bien entendu, la mobilisation à leur compte.
- Très exactement.
- C'est une question fondamentale qui, à mon avis, va animer nos prochaines heures et nos prochains jours, et même nos prochains mois, André Bercoff, sincèrement.
- Voilà. Oui, complètement.
- Donc, là-dessus, je crois qu'il y a différentes expressions de ces manifestations-là.
- Et après, la question que je me pose, moi, et je pense qu'on est légitimement tous en train de se poser, c'est à quel moment les Français en colère qui n'en peuvent plus, parce que moi, j'ai eu des discussions hier soir avec des...
- Bien sûr.
- Des Français, des citoyens, qui me disaient, en fait, on ne peut plus bouffer, on ne s'en sort plus.
- Voilà la revendication.
- Et si vous me permettez, André Bercoff, de le dire, comme j'ai...
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