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Par avec Guy Mettan

Comment la situation géopolitique russo-ukrainienne peut-elle évoluer ?


André Bercoff reçoit Guy Mettan, député au Grand Conseil du canton de Genève, pour parler de la situation géopolitique russo-ukrainienne. Comment peut-elle évoluer, alors que l'aide à Ukraine en provenance des États-Unis est suspendue ?
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André Bercoff & Guy Mettan

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Russie-Occident, une guerre de 1000 ans."

André Bercoff : Oui, mais ça c'est quand il revient de guerre. Est-ce qu'il revient de guerre ? Quelquefois il ne revient pas, il revient les pieds devant. Et voilà, et c'est la guerre aussi, c'est ça, c'est le nombre de morts, de blessés, etc. etc. Mais au-delà de ça, qu'est-ce qui se passe ? On entend tout, ils sont contraires, on voit ce qui se passe en Amérique avec les répercussions effectivement, avec le shutdown à peine évité, et les milliards promis à l'Ukraine pour le moment, ils sont effectivement relégués à 45 jours. Ce qui se passe en Slovaquie, certains disent attention, aujourd'hui on ne va plus donner tout ce qu'on a à donner, etc. Alors, on va en parler avec Guy Mettant, bonjour Guy Mettant. (Bonjour.) Bonjour, vous êtes député au grand conseil du canton de Genève, vous êtes journaliste, et vous êtes auteur d'un livre qui a fait date, que je suis en train de lire pour tout vous dire, avec beaucoup d'intérêt, "Russie-Occident, une guerre de 1000 ans". Alors, on ne va pas retrasser la guerre de 1000 ans entre Russie-Occident, mais cette guerre qui dure depuis un an et demi, maintenant un peu plus d'un an et demi, avec depuis donc février 2022. Alors aujourd'hui, effectivement, Guy Mettant, vous suivez-vous avec beaucoup de précision, il y a beaucoup d'attention, etc. Qu'est-ce qui se passe exactement ? Je veux dire par là qu'on entend deux sons de cloche aujourd'hui, enfin deux, plusieurs, mais certains qui disent, et y compris en Amérique, y compris par le général, comme Mac Gregor, comme des essayistes, comme Colin Rugg et tout ça, c'est fini, c'est plié, comme Sermon Hersh, le journaliste américain, vous voyez, je ne donne que des informations venant des États-Unis. Oui, c'est plié, ça y est, les Russes ont gagné, simplement, voilà, chacun gagne du temps, et c'est autre chose. Quel est votre analyse ?

Guy Mettan : Oui, je pense que c'est assez juste, personnellement, je ne pense pas que le conflit soit tout à fait plié, parce que malgré le fait que les Ukrainiens sont à la peine, ils ont encore des ressources, et les livraisons d'armes tentent quand même à se maintenir, malgré toutes les difficultés de ces dernières semaines. Ce qui est intéressant de constater, c'est que si vous lisez le New York Times, vous avez fait référence à des auteurs américains, c'est la première fois dans un journal qui ne peut pas être suspecté de poutinisme qu'on constate, qu'on relève le fait que depuis le début de l'année, les Russes ont conquis 500 kilomètres carrés de terrain, alors que les Ukrainiens en ont conquis depuis le début leur offensive que 200 kilomètres carrés. Donc, il y a davantage net pour les Russes de 300 kilomètres carrés. Ça n'est pas grand-chose, mais c'est quand même significatif des difficultés que rencontrent les Ukrainiens sur le terrain et qui, à mon avis, font dire, peut-être de façon un petit peu trop optimiste, à certains que tout est déjà plié. Personnellement, je pense qu'il y a encore suffisamment de ressources pour que le conflit dure encore quelques mois.

"On dirait que la paix est devenue un gros mot de nos jours."

André Bercoff : Oui, alors justement, Guillaume Étant, au-delà des sympathies ou des antipathies, on n'est pas là pour prendre position de ce point de vue-là, mais il y a quelque-chose qui là, est-ce que les deux parties, pour des motifs complètement différents, n'ont-ils pas intérêt, et c'est triste à dire, à prolonger en tout cas la guerre, à faire que la guerre se prolonge pour des motifs électoraux pour les uns, je dirais financiers et autres pour les autres, parce qu'on a l'impression que, voilà, ça dure et ça dure, et on ne voit pas du tout, on ne parle pas de négociations, on ne parle même pas de rencontres, d'accord ? Pour le moment, il n'y a rien de cela, il y a des invectives, et il y a des bras de fer et des grands droits de montade. C'est quand même assez triste.

Guy Mettan : Oui, absolument, bien sûr. En plus, on ne peut même pas parler de paix parce que toutes les personnes qui osent parler de paix, qui sont aux États-Unis ou en Europe, sont immédiatement brocardées comme des traites, comme des amis de Poutine, etc., ce qui est quand même un comble quand on pense justement à notre propre continent et les guerres mondiales qu'il a subies. On dirait que la paix est devenue un gros mot de nos jours. Mais si, effectivement, si on revient sur ce qui se passe sur le terrain, on constate que les Russes l'ont dit, eux, ils ont le temps, ils ont le temps pour eux. Maintenant, c'était pas ce qu'ils avaient forcément prévu en février 2022, mais maintenant, ils se sont tout à fait fait à l'idée que le conflit allait durer, ils se sont recroquevillés dans leur forteresse, on voit que c'est pratiquement inexpugnable, leur situation est pratiquement inexpugnable et que les autres s'usent, à force de les attaquer, avec des pertes qui sont à peu près 8 à 10 contre 1, donc les Russes peuvent tenir le temps qu'il faudra.

André Bercoff : Oui, justement, M. Mettan.

Guy Mettan : Donc ils n'ont pas intérêt à négocier. Et puis les Ukrainiens, le problème qu'on ne rappelle jamais, c'est que les Ukrainiens ont fait passer une loi. (…)

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