Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- La loi du plus fort. Diego, Diego, la très belle chanson. Johnny Hallyday, bien sûr.
- Alors voilà. Voilà ce qui s'est passé, effectivement, ce matin. Vous savez, il y avait toute la polémique, il y avait la bagarre.
- Il était en prison depuis des mois. Et on se demandait s'il allait sortir ou pas. Alors il y a eu les associations, les démarches, etc.
- Eh bien voilà, c'est tombé 5 ans de prison ferme. Et s'il est allé à Algérie, Boulayem Sansal, c'est que lui, il pensait que ça allait pas du tout se passer autrement.
- Comme ça. Parce qu'il pariait, Boulayem Sansal, sur l'intelligence. Écoutez ce qu'il nous disait ici, à Sud Radio, dans la culture, dans tous ses états.
- Il y a, en novembre, le 26 novembre 2024, vous voyez, il y a 6 mois, voici ce qu'il nous disait dans les studios de Sud Radio. Écoutez.
- Le pouvoir en Algérie n'est pas ce que l'on croit. Et première étape, il faut se faire récupérer. C'est un pouvoir très intelligent, d'une dictature intelligente.
- Il cherche à récupérer. Souvent, Alain Sud, c'est mon cas. C'est-à-dire ? C'est-à-dire qu'il cherche à vous récupérer, par exemple, vous. Voilà.
- Non, c'est... À chaque fois qu'on les accuse d'être des directeurs, on dit « Mais enfin, on n'est pas une dictature. Regardez Boulayem Sansal. Il n'arrête pas de nous égratigner, de machin. Il vit en Algérie tranquillement. Allez le voir. » Oui, il est à Boubendès, tout va bien. Voilà. Donc voilà, il récupère. Et ça...
- Les services psychologiques de l'armée, très très intelligents, ils ont développé des mécanismes, mais pas seulement à l'intérieur de l'Algérie, mais partout.
- Voilà. Ils sont intelligents. Ils récupèrent. Le pouvoir est intelligent. Vous voyez. Non, non. Regardez. Nous sommes une démocratie. Regardez Boulayem Sansal.
- Eh ben on n'y touche pas. Nous disait l'écrivain il y a 6 mois, ici. Eh ben on y a touché. Non seulement on y a touché, mais là, aujourd'hui, on le sait, 5 ans de prison ferme.
- Alors on espère toujours que le 5 juillet prochain, comme on le sait, c'est le jour de la fête de l'indépendance de l'Algérie. Il peut y avoir une grâce présidentielle accordée par le président Abdel Majid Tebboune.
- Peut y avoir ? Peut-on y croire ou pas ? Bonjour Valérie Boyer. Bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous êtes sénatrice LR de Marseille et vous avez suivi cette histoire et vous avez évidemment participé comme beaucoup à dire comment peut-on garder en prison et en geôle, quelles que soient les opinions. Vous savez, c'était De Gaulle qui disait « On n'emprisonne pas Voltaire », en parlant de Jean-Paul Sartre. Eh ben là, aujourd'hui, les Voltaire, quels qu'ils soient, on n'a plus ces précautions-là. Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous avez raison de citer ce que disait le général De Gaulle à propos de Voltaire. Et c'est vrai que moi, quand j'ai posé la question au gouvernement, il y a plusieurs mois, à deux reprises d'ailleurs, de l'emprisonnement de Boualem Sansal, j'ai cité Solzhenitsyn et Václav Havel, qui sont des écrivains, prisonniers politiques, prisonniers d'opinion.
- Je suis absolument consternée. Malheureusement, on s'attendait à cet échec absolu, d'autant que l'Algérie, pour pouvoir continuer sa rente mémorielle de la haine vis-à-vis de la France, procède, si je peux employer cette explication...
- C'est une expression un petit peu triviale, à des opérations de tuilage, c'est-à-dire au cas où on lâcherait Boualem Sansal, eh bien elle a un autre otage.
- Elle pratique la diplomatie des otages avec le journaliste M. Gless, dont je m'étonne qu'il ne fasse pas la une des journaux aujourd'hui, mais peut-être le fera-t-il demain, après la condamnation de Boualem Sansal. Je rappelle quand même aux auditeurs qu'au terme d'un procès stalinien qui a duré 10 minutes, qui est une forme de torture aussi psychologique, Oui.
- Pour un homme qui est âgé et malade, le condamner à 50 prises en ferme pour opinions qui ne conviennent pas à l'Algérie, parce qu'il aime le français, parce qu'il aime la France, eh bien c'équivaut à une condamnation à mort aujourd'hui et à une torture psychologique. Je...
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