Retranscription des premières minutes :
- Tweet avec Emmanuel Razavi.
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Baraillé, une chanson effectivement de résistance, de contre le régime, Baraillé.
- Emmanuel Razavi, effectivement c'est un hymne, enfin c'est un hymne je crois qui a rassemblé beaucoup de gens, qui a été très publiqué, très populaire.
- Qui est encore très très populaire, effectivement, c'est une chanson qui est extrêmement émouvante, absolument.
- Oui, et justement alors, justement Emmanuel Razavi, d'abord je rappelle, et je vais dire, on va en parler bien sûr, vous êtes l'auteur d'un livre qui vient de paraître, notamment la pioche de Téhéran aux éditions de Cerf, où vous parlez non seulement du système et puis des réseaux démolants en France, un livre que je vous recommande, parce que ça donne vraiment l'état des lieux, mais je voudrais faire à vous l'état des lieux, parce que, au fond, aujourd'hui, alors on parle, Emmanuel Razavi, qu'est-ce qu'on peut dire du régime, de sa force, de où on en est, est-ce que, par rapport à tout ce qu'on a entendu depuis près de 15 jours maintenant, il tient le coup, les choses ont changé, qu'est-ce qui, de quoi, parce qu'évidemment on ne sait pas que sont devenues, enfin, quelle force et quelle efficacité des bombardements, qu'ils soient américains ou israéliens, où on en est aujourd'hui.
- Je veux dire, à l'heure actuelle, parce que la situation, en fait, en Iran, elle évolue, en fait, extrêmement rapidement, je rappelle pour vos auditeurs, alors le régime, je l'ai souvent dit à votre micro, c'est un régime, quand même, qui est très fragile, depuis déjà un moment, vous avez deux tendances qui s'affrontent, principalement au sein des régimes, des conservateurs qui, comment dire, sont issus de la révolution islamique, en fait, de 1979, et puis des réformateurs qui appartiennent plutôt au réseau, en fait, d'affaires mafieux, qui, eux, sont plutôt pour une issue négociée, en fait, avec l'Occident, peut-être même avec Israël.
- Ouvront les marchés, ouvront les marchés, si je peux résumer.
- Oui, ouvront les marchés, et puis surtout, ces gens-là, une partie d'entre eux, fait défection à fait défection, et discutent avec les oppositions laïques démocratiques, en fait, iraniennes, la semaine dernière, il y avait une conférence de presse à Paris du Prince Reza Pallavi, qui leur rappelait qu'il y avait des défections au sein du régime.
- Donc, vous voyez, c'est très compliqué, c'est très complexe, et j'ai toujours l'habitude de dire, mais en fait, à qui parle vraiment, en fait, la diplomatie européenne ou occidentale, quand elle parle, en fait, aux Iraniens ? Est-ce qu'elle parle aux conservateurs, à l'Iramenei, ou, comment dire, aux réformateurs, plutôt ? Mais Emmanuel Razavi, ce régime tient.
- Alors, vous avez raison, pour le moment, il tient par la répression, par une répression sanglante, terrible, il tient aussi parce qu'il y a des institutions, tout simplement, que c'est une république dotée d'une constitution d'octobre 1979, qui a pensé des institutions très fortes. Un exemple, si demain, le guide meurt, il mourra parce qu'il est très malade, vous avez un triumvirat, qui prend, en fait, la succession, en tout cas, qui assure la transition, pour gérer les affaires courantes, le temps qu'une assemblée des experts décide qui va devenir, en fait, le nouveau guide.
- Vous voyez, quand Roménie est mort en 89, ça n'a pas fait tomber le régime.
- Alors, la situation, le contexte, c'était évidemment très différent.
- Là, on est quand même dans un pays où il y a deux tiers du pays qui n'a plus accès à l'eau potable.
- Un Iranien sur… À ce point ? Oui, oui, c'est à ce point-là. Ce n'est pas dû à la guerre, ça avait commencé déjà depuis quelques années.
- Vous avez des pannes d'électricité, quand même, dans une grande partie du pays, donc des entreprises, si vous voulez, qui n'ont plus accès à l'électricité pour leurs ordinateurs, qui n'ont même pas, en fait, la lumière, tout simplement.
- Vous avez également un Iranien sur deux, au moins, qui vit en dessous du seuil de pauvreté, en fait, en Iran.
- Et malgré tout ça, le régime tient, encore une fois, par la répression.
- Mais il ne faut...
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