Retranscription des premières minutes :
- « Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau. » « Sud Radio Bercov dans tous ses états. » Ce soir, jeudi, ça va être une semaine. Ça fera une semaine qu'Israël a lancé son attaque, ses attaques sur l'Iran.
- Une semaine qui, effectivement, élimination de tout un corps des gardiens de la Révolution, en tout cas des chefs d'État majeurs, élimination de sites nucléaires ou, en tout cas, des attaques continues de sites économiques, gaziers, pétroliers.
- Et ça avait commencé avant, bien sûr. Bien sûr, on se rappelle de ce qui s'est passé en avril 24 avec l'annexe du consulat iranien à Damas.
- En Syrie, Ismail Haniyeh, l'un des chefs du Hamas, avait été effectivement liquidé alors qu'il était à Téhéran.
- L'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, les proxys, effectivement, Hezbollah et Hamas.
- Et puis là, on se retrouve, effectivement, devant l'affrontement, on ne va pas dire la lutte finale, mais l'affrontement, effectivement, des deux ennemis qui se considèrent comme mortels.
- En tout cas, les gouvernements se considèrent que l'autre est un ennemi mortel, Israël et l'Iran.
- Pour l'Iran, Israël est le petit Satan, l'Amérique est le grand Satan. Pour Israël, l'Iran veut les éliminer.
- Et voilà, lutte de survie, lutte existentielle.
- Père de Jonc, bonjour.
- Bonjour.
- Colonel de Père Jonc, vous êtes ancien colonel des troupes de marine et vice-président du think tank Témis.
- Aujourd'hui, effectivement, quand on regarde un peu, quand on se contente de regarder, évidemment, les nouvelles, que ce soit la radio ou la télévision, on a presque l'impression que ces guerres, maintenant, aujourd'hui, durent quelques jours.
- Mais on sait très bien que ce n'est pas comme ça que ça se passe, que les guerres, ce n'est pas à vous que je le dirai, c'est des temps longs, avec des moments de paix, de trêve entre deux, de reprise des hostilités.
- Mais comment on pourrait décrypter ce qui se passe aujourd'hui ? C'est très compliqué parce qu'en fait, il y a des conflits qui se superposent.
- Il ne faut pas oublier l'Ukraine, il ne faut pas oublier tout ce qui se passe à gauche et à droite.
- On a une espèce de remise en cause de notre stabilité, celle qui avait été acquise en 1945.
- Et donc, on est dans une forme de déstructuration massive de l'équilibre, je dirais, mondial.
- Et donc, la guerre entre Israël et l'Iran n'en est que la suite.
- Maintenant, il y a un moment fatidique.
- J'aime bien rendre le truc lunaire parce que c'est vrai que si on essaie de comprendre la logique, et on voit qu'en Israël, le 7 octobre a été un élément déterminant, et qu'à partir de là, ils ont enclenché un processus de destruction, c'est-à-dire une destruction de l'ennemi.
- Hamas, Hezbollah, etc.
- Le coup de chance pour Israël, c'est qu'en fait, les Iraniens n'ont jamais beaucoup investi dans leur armée.
- Par contre, ils ont investi dans leur capacité à faire des missiles.
- Et comme ils avaient une armée qui était plutôt défaillante, qui était plutôt même obsolète, ils n'ont pas d'armée de l'air, par exemple, ils avaient bien fait monter en puissance un corps politique qui était le gardien de la révolution.
- C'est un corps politique.
- En gros, 40% des activités économiques de l'Iran sont gérées par les gardiens de la révolution.
- Ils ont des usines, ils ont...
- Bon, bref.
- Donc, on voit qu'ils n'étaient pas structurés globalement pour résister à Israël.
- Donc, ils ont créé ce qu'on appelle des proxys.
- Donc, ils ont mis en place, encore une fois, des fervors...
- Proxys Hamas, proxys Hezbollah, proxys Houthis au Yémen.
- Exactement.
- Et les proxys au Syrie, les proxys avec les chiites en Irak, etc.
- Donc, il y a ce système-là.
- Et qu'est-ce qui se passe le 7 octobre ? En fait, Israël décide de les détruire les uns après les autres.
- Donc, c'est pour ça qu'on est surpris lorsqu'ils rentrent à Gaza.
- Après, on dit tiens.
- Et après, ils font le Hezbollah.
- On dit c'est pas possible.
- Ils ne vont pas oser.
- Ils le font quand même.
- Et en fait, le fait du Hezbollah est incroyable.
- Parce que cette...
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